GeNeuro : fin du recrutement de son essai de phase 2 contre le COVID long

GeNeuro, société biopharmaceutique dont l’objectif est d’arrêter les facteurs causaux de la progression des maladies neurodégénératives et auto-immunes telles que la sclérose en plaques (SEP), la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et les séquelles post-aiguës du COVID-19 (PASC, COVID long ou post-COVID), a annoncé aujourd’hui la fin du recrutement de son essai de phase 2 évaluant le temelimab dans le cadre du COVID long.

L’essai « Temelimab as a Disease Modifying Therapy in Patients With Neuropsychiatric Symptoms in Post-COVID 19 or PASC Syndrome » est un essai clinique de phase 2 randomisé, contrôlé par placebo, basé sur des biomarqueurs, qui évalue l’effet du traitement par le temelimab sur l’évolution clinique de ces symptômes. L’essai a recruté 203 patients dans 14 centres cliniques en Suisse, en Espagne et en Italie. Tous les patients recrutés reçoivent 6 perfusions intraveineuses de temelimab ou de placebo (randomisation 1 pour 1) sur 24 semaines. Les critères cliniques permettront d’évaluer l’efficacité et la sécurité du traitement par le temelimab en termes d’amélioration des mesures de fatigue et de troubles cognitifs.

Le recrutement de l’essai clinque a déjà démontré que l’expression de la protéine pathogène W-ENV, déclenchée par l’infection par le SARS-CoV-2, peut se poursuivre longtemps après la fin de la phase aiguë. Plus d’un tiers des patients présentant des syndromes de COVID long testés dans le cadre de l’étude étaient positifs à la présence de W-ENV dans leur sang. Le W-ENV est soupçonné de jouer un rôle majeur dans la persistance de l’inflammation et dans les symptômes neurologiques qui affectent ces patients, et le temelimab est un anticorps anti-W-ENV neutralisant hautement spécifique. L’approche de médecine de précision de GeNeuro permet d’identifier, parmi les millions de patients affectés par le COVID long, ceux pour lesquels le traitement pourrait être pertinent.

« Le COVID long s’avère être un besoin médical majeur non satisfait, car les patients qui souffrent de syndromes invalidants sont souvent démunis. La réponse des patients à l’étude ainsi que leur engagement à y participer sont très encourageants », a déclaré le Professeur Idris Guessous, chef du Service de médecine de premier recours des Hôpitaux Universitaires de Genève et investigateur principal de l’étude. « Nous espérons que cet essai ciblant la protéine pathogène W-ENV débouchera rapidement sur une approche de médecine personnalisée, permettant d’identifier et de traiter les patients susceptibles de bénéficier de la thérapie. »

« Il a été démontré que W-ENV est pro-inflammatoire et pathogène pour les cellules du système nerveux. Sa neutralisation par le temelimab, un anticorps hautement spécifique doté d’un excellent profil de tolérance, vise à améliorer les symptômes de fatigue et de troubles cognitifs (« brouillard cérébral »). L’essai permettra de déterminer l’impact de cette neutralisation sur les symptômes cliniques des patients atteints de COVID long et, s’il est suffisamment important, le temelimab pourrait devenir un premier traitement de fond dans cette nouvelle indication mal desservie », a déclaré le professeur David Leppert, directeur médical de GeNeuro. « Nous sommes très reconnaissants aux patients qui ont accepté de participer à cette importante étude, et nous remercions également les équipes des 14 centres cliniques pour leurs efforts considérables dans l’ouverture d’une nouvelle voie. »

Source et visuel : GeNeuro