Innate Pharma : un nouvel inhibiteur de point de contrôle immunitaire CD39 présenté à l’AACR

Innate Pharma : un nouvel inhibiteur de point de contrôle immunitaire CD39 présenté à l'AACRLes sociétés françaises Innate Pharma et OREGA Biotech ont présenté le 19 avril dernier deux posters sur IPH52, un nouveau programme d’inhibiteur de point de contrôle immunitaire CD39, au congrès annuel de l’AACR (American Association for Cancer Research).

Le poster #3222 présente IPH52, l’anticorps inhibiteur anti-CD39 humanisé d’Innate Pharma. Ce nouvel anticorps possède une forte affinité pour CD39, est spécifique et inhibe la dégradation de l’ATP dans des essais in vitro et des modèles ex vivo de biopsies de patients. Dans un modèle murin, le traitement avec l’anticorps anti-CD39 a abouti à une réduction importante du volume tumoral et une amélioration de la survie.

Le poster #3218 présente pour la première fois l’impact d’un blocage de CD39 sur l’efficacité d’autres thérapies anticancéreuses en comparant leurs effets chez des souris normales et chez des souris déficientes en CD39. Les résultats ont révélé qu’une déficience en CD39 sensibilise à un traitement anti-PD1 chez les animaux qui normalement ne répondent pas à ce même traitement. L’efficacité anti-tumorale du blocage de CD39 est d’autant plus améliorée en combinaison avec une chimiothérapie immunogène. En effet, chez des animaux présentant une tumeur non sensible au traitement par un anti-PD1, la combinaison d’une chimiothérapie immunogène, d’un anticorps anti-PD1 et de l’absence de CD39 mènent à une éradication complète des tumeurs et une protection à long terme (immunité anti-tumorale spécifique) chez la plupart des animaux. L’efficacité d’un anticorps cytotoxique est également améliorée chez des souris déficientes en CD39 par rapport à des souris normales.

« Les données présentées par Innate et notre partenaire OREGA Biotech forment un ensemble très encourageant qui soutient le développement de ce nouvel anticorps. Ces résultats ouvrent des perspectives très intéressantes pour le développement d’IPH52, à la fois en monothérapie et en combinaison avec d’autres inhibiteurs de points de contrôle immunitaire, et nous sommes impatients de voir ce candidat « first-in-class » avancer dans son développement préclinique », déclare Nicolai Wagtmann, Directeur Scientifique d’Innate Pharma.

Jérémy Bastid, Directeur des Opérations d’OREGA Biotech ajoute : « CD39 intervient dans l’immunosuppression via un mécanisme différent des autres points de contrôle du système immunitaire et pourrait diminuer l’efficacité des nombreuses thérapies anticancéreuses. Les données présentées aujourd’hui au travers, d’une part, du blocage de CD39 par un anticorps et, d’autre part, d’une déficience génétique en CD39, mettent en lumière le rôle du blocage de CD39 dans la mise en place de la réponse immunitaire anti-tumorale, à la fois seul ou en combinaison avec un inhibiteur du point de contrôle immunitaire PD-1, des anticorps cytotoxiques ou une chimiothérapie immunogène, suggérant un potentiel de développement important ».

Source : Innate Pharma