Journée mondiale contre la sclérose en plaques le 30 mai 2012

 La Journée mondiale contre la sclérose en plaques 2012 se déroule ce mercredi 30 mai 2012. A cette occasion, le Leem fait l’état des lieux sur la maladie, les pistes d’avenir et les perspectives thérapeutiques ouvertes par les entreprises du médicament.
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune, dans laquelle le système nerveux central du malade est attaqué par une réaction anormale de son système immunitaire. Elle apparaît généralement au début de l’âge adulte et évolue vers une dégradation marquée de la qualité de vie des patients avec une perte progressive de leur autonomie. De nouvelles avancées thérapeutiques réalisées en 2011 relancent l’espoir de soigner cette mystérieuse maladie.

Ajourd’hui la SEP touche 80.000 (*) personnes en France, 350 000 en Europe et  2,5 millions dans le monde. Après les accidents, la sclérose en plaques est la deuxième cause de handicap de l’adulte jeune en France.

Etat des lieux

La SEP apparaît en général entre 20 et 40 ans, et deux à trois fois plus souvent chez les femmes que chez les hommes. Elle se caractérise par des lésions inflammatoires de la substance blanche (myéline) du système nerveux central (cerveau et moelle épinière), substance dont le rôle est de protéger les fibres nerveuses et d’accélérer la transmission des influx nerveux. Des immunomodulateurs et des immunosuppresseurs utilisés depuis une quinzaine d’années permettent de ralentir la progression des formes récurrentes de la maladie. (55% des cas). En revanche, il n’existe toujours pas de traitement efficace contre les formes progressives sévères de la SEP (45% des cas).

Pistes d’avenir
Les chercheurs travaillent sur un terrain de susceptibilité génétique à la maladie, sans que l’on puisse qualifier aujourd’hui la SEP de maladie héréditaire.
Ils ont réussi à identifier des mécanismes impliqués dans la rémyélinisation, permettant d’envisager des perspectives de réparation des lésions causées par la SEP, par stimulation de la rémyélinisation.
Les nouvelles techniques d’imagerie permettront de mieux cerner les signes cliniques et biologiques de la SEP mais aussi de mieux suivre les traitements.

 De réelles perspectives thérapeutiques

Les entreprises du médicament vont mettre sur le marché fin 2011 et début 2012, 7 nouvelles molécules thérapeutiques (**) efficaces par voie orale : les résultats d’étude de phase III se sont en effet avérés positifs.
Elles complètent ainsi l’arsenal thérapeutique à disposition des patients tant dans le domaine des immunosuppresseurs que dans le domaine des anticorps monoclonaux : après l’anticorps ciblant le franchissement de la barrière du cerveau par les lymphocytes agressifs, deux nouveaux anticorps dirigés contre ces mêmes lymphocytes T sont en phase finale d’essais.

Les entreprises du médicament agissent aussi pour améliorer la prise en charge des symptômes : afin d’enrayer certains troubles urinaires, les malades bénéficient d’un nouveau produit à base de toxine botulique.

 (*) = Catherine Lubetzki. Bernard Zalc. La sclérose en plaques. Fiche n°25. Santé 2025. Disponible sur www.sante-2025.org
(**) = Nature Review. Drug discovery. The multiple sclerosis market. Volume9. Octobre 2010. Page 759.

Source : Leem