Le nouveau coronavirus sous surveillance

Le nouveau coronavirus sous surveillanceL’Institut de veille sanitaire (InVS) indique 12 cas confirmés d’infections respiratoires liées au nouveau coronavirus ont été identifiés, dont 6 sont décédés au 20 février 2013. Une surveillance a été mise en place sous la coordination de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’European centre for disease prevention and control (ECDC) afin de détecter d’autres cas éventuels (OMS). En France, cette surveillance a été mise en place par l’Institut de veille sanitaire.

Les âges des patients varient entre 25 et 60 ans. Dix cas sont des hommes. Les zones géographiques identifiées à risque incluent la Jordanie, l’Arabie Saoudite et le Qatar. Les deux derniers cas, rapportés par les autorités sanitaires britanniques, n’avaient pas voyagé dans les pays à risque. Ils avaient été en contact avec un même cas confirmé, qui avait voyagé au Pakistan et en Arabie Saoudite. « Ces éléments suggèrent très fortement l’existence d’une transmission interhumaine de l’infection », souligne l’Institut.

L’un des deux derniers cas a développé une forme bénigne de la maladie (syndrome pseudo-grippal), ce qui pourrait suggérer que des cas peu symptomatiques ont pu échapper à la surveillance mise en place. Cependant, les données recueillies à ce jour ne font pas état d’une transmission interhumaine importante de ce nouveau virus dans la communauté.

En septembre 2012, un nouveau coronavirus a été identifié chez deux patients présentant des pneumonies sévères et résidant en Arabie Saoudite et au Qatar. Suite à cette découverte, une surveillance a été mise en place sous la coordination de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’European centre for disease prevention and control (ECDC) afin de détecter d’autres cas éventuels (OMS). En France, cette surveillance a été mise en place par l’Institut de veille sanitaire.

En France et dans les autres pays européens, dès l’annonce de la découverte de ce nouveau virus, une information aux cliniciens susceptibles de prendre en charge des cas d’infection respiratoire grave chez des personne revenant d’une zone à risque a été réalisée, afin de les sensibiliser au signalement et permettre la détection d’éventuels cas hospitalisés. La détection concerne toutes les personnes ayant voyagé ou séjourné dans les zones géographiques considérées comme à risque, présentant des signes d’infection respiratoire aigüe sévère, au cours des 10 jours après le retour de la zone d’exposition et leurs contacts présentant des signes d’infection respiratoire aigüe. Les zones géographiques concernées sont disponibles sur le site de l’ECDC. Par ailleurs, les regroupements de cas d’infections respiratoires aigües graves, avec ou sans notion de voyage en zone à risque, doivent faire l’objet d’un signalement et d’une investigation.

Suite à la mise en place de la surveillance, 7 patients signalés à l’InVS (présentant des signes d’infection respiratoire aigüe après un séjour dans la zone concernée) ont été testés depuis le 1er octobre 2012 ; ils étaient négatifs pour le coronavirus.

La situation est suivie de près par l’OMS et l’ECDC. Les investigations sont en cours dans les pays ayant rapporté des cas, pour approfondir les connaissances sur ce virus. Selon l’OMS et l’ECDC, sur la base des informations actuellement disponibles et bien qu’une transmission interhumaine ait été documentée, ce nouveau virus ne semble pas se transmettre facilement d’homme à homme, à la différence du virus du Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère). L’origine de la contamination des cas confirmés reste inconnue en l’état actuel des connaissances, hormis pour les deux derniers cas rapportés.

Les virus de la famille des coronavirus sont nombreux. Ils sont retrouvés chez de nombreux animaux. Parmi ceux identifiés chez l’homme, certains provoquent des infections respiratoires bénignes. En revanche, le coronavirus du Sras, identifié en 2003, a provoqué une épidémie mondiale de pneumonies sévères. Le nouveau coronavirus identifié en septembre 2012 est relativement proche du coronavirus humain du Sras, justifiant la surveillance mise en place.

Source : InVS