Les troubles musculo-squelettiques : 1ère cause de maladies professionnelles en 2007

Les troubles musculo-squelettiques : 1ère cause de maladies professionnelles en 2007Selon des statistiques rendues publiques par la  direction des risques professionnels de la CNAMTS, les troubles musculosquelettiques (TMS) ont été la première cause de maladies professionnelles en 2007. Ces TMs ont ainsi engendré la perte de 7,5 millions de journées de travail et  736 millions d’euros de dépenses pour l’Assurance maladie.
Avec 34 200 maladies professionnelles indemnisées en 2007, la prévention des TMS est un enjeu pour la société. Les TMS sont des maladies multifactorielles à composante professionnelle. Les sollicitations qui sont à l’origine des TMS sont biomécaniques, organisationnelles et psychosociales.

Des maladies multifactorielles
En effet, les TMS affectent principalement les muscles, les tendons et les nerfs, c’est-à-dire des tissus mous. Au niveau musculaire, la principale contrainte est la force. Cette contrainte peut engendrer une fatigue musculaire. Sur les tendons, les principales contraintes mécaniques qui s’exercent sont les forces de traction développées par le muscle lors des efforts musculaires ainsi que des frottements et des compressions contre des tissus adjacents. Il en résulte parfois des inflammations du tendon (tendinite) ou du tendon et de sa gaine (ténosynovite). Pour les nerfs, la compression est la principale contrainte mécanique. La pathologie la plus répandue est le syndrome du canal carpien. La symptomatologie clinique des TMS est pauvre et la douleur en est souvent le seul signe.  

Un enjeu social et économique 
En France, les TMS sont la première cause de reconnaissance de maladie professionnelle (MP). Les maladies professionnelles indemnisées connaissent une croissance d’environ 20 % par an depuis 10 ans. En 2006, les 32 500 MP indemnisées ont engendré la perte de 7 millions de journées de travail et 710 millions d’euros de frais, couverts par les cotisations des entreprises.  Par ailleurs, des entreprises commencent à ressentir les effets négatifs du développement des TMS : absentéisme, turn-over, difficultés de recrutement, de reclassement des victimes… 
Les TMS touchent presque toutes les professions et des entreprises de toute taille, mais principalement les industries de l’agroalimentaire, de la métallurgie, du bâtiment et des travaux publics. Notons l’apparition des TMS dans diverses activités de service. Tous les pays industrialisés sont concernés par le phénomène, même les pays dans lesquels des fabrications ont été délocalisées. Les TMS sont bien un enjeu de société. 

Source : CNAM