L’INCa labellise les sept cancéropôles

L’INCa renouvelle son engagement dans le soutien à l’action des cancéropôles en procédant à leur labellisation qui prendra effet en juin 2011 pour une période de 4 ans. Cette labellisation sera assortie d’un soutien financier pour un montant global de 21,7M€ programmé dans le cadre du Plan Cancer 2009-2013.

A l’échelle régionale ou inter-régionale, les cancéropôles ont un rôle d’animation et d’accompagnement de la dynamique territoriale pour la coordination de l’effort de recherche dans le domaine du cancer. Ils participent au décloisonnement institutionnel et disciplinaire ainsi qu’à la mutualisation des compétences scientifiques et des expertises technologiques. Le plan cancer 2009-2013 confirme leurs missions de structuration territoriale de la recherche et instaure de nouvelles priorités, notamment la mobilisation des équipes de recherche dans le domaine des inégalités sociales et des facteurs de risque environnementaux et comportementaux.

La décision de la présidente de l’INCa de labelliser les sept cancéropôles s’appuie sur les rapports d’évaluation de l’AERES qui ont salué la valeur ajoutée apportée par les cancerôples dans la structuration de la recherche en cancérologie et proposé des pistes pour l’optimisation de leurs actions.
La répartition des financements accordés par l’INCa aux cancéropôles dans le cadre de la labellisation tient compte également des évolutions et des spécificités propre à chaque cancéropôle. L’Inca a fait le choix de valoriser la progression des cancéropoles Nord Ouest et Grand Est saluée par l’AERES :

– Le Canceropôle Nord Ouest s’est distingué par sa capacité à fédérer les établissements de santé au-delà des CHU et CLCC dans l’effort de recherche clinique et d’inclusion d’un nombre croissant de patients dans les essais thérapeutiques. La mobilisation des équipes, toutes disciplines confondues sur le thème des inégalités de santé est une caractéristique exemplaire de la coordination qu’il a menée.

– Le cancéropôle Grand Est est aujourd’hui reconnu autant pour la qualité de ses projets de biologie fondamentale que pour sa plateforme d’épidémiologie axée sur la qualité de vie qui devrait prendre très prochainement une dimension nationale.

Les cinq autres cancéropôles devront poursuivre une action déjà largement engagée et reconnue :

– Pour le cancéropôle Ile-de-France, l’effort de décloisonnement institutionnel reste un enjeu majeur compte-tenu de l’importance quantitative et qualitative du potentiel scientifique concentré dans les établissements partenaires. Le partage des technologies biologiques et médicales donne ainsi tout son sens à son action : plateforme régionale de protéomique (RPPA), groupe de modélisation animale des cancers humains, programme de vaccination thérapeutique contre le cancer (Theracan) plateforme de bioinformatique (Operon), Imagerie fonctionelle in vivo etc…

– Le canceropôle Provence Alpes Côte d’Azur, fort d’un potentiel scientifique incontesté dans un périmètre mono-régional, a déjà fait la preuve de sa capacité à promouvoir une recherche translationnelle et pluridisciplinaire (réseau structurant PACA Glioblastome, SAO2 Thérapie ciblée du cancer du sein, miRNA et croissance cellulaire etc)…

– Le cancéropôle Grand Ouest, dont le potentiel scientifique était hétérogène et dispersé entre 4 régions, a réussi à fédérer les équipes autour de thèmes de recherche originaux comme l’exploitation des molécules issues de produits de la mer dans le traitement des cancers, ou à forte capacité de transfert comme l’immunothérapie.

– Le canceropôle Grand Sud Ouest, fédère lui aussi quatre régions et a réussi à mobiliser les équipes scientifiques aussi bien autour de « clubs » structurants (tumorothèques, imagerie in vivo, bio-informatique ou encore partenariats industriels) que autour de programmes transversaux par pathologie, telles que les hémopathies malignes, les néoplasies digestives ou les néoplasies du sein.

– Le canceropôle CLARA, dont le management a été particulièrement apprécié, dispose d’un environnement scientifique et institutionnel très propice au développement d’actions ambitieuses et innovantes dans des domaines d’interface entre le cancer et les nanotechnologies, les agents infectieux ou encore la nutrition.

– Les cancéropôles Grand Sud Ouest et CLARA se sont tous deux illustrés par leurs programmes originaux de maturation de projets scientifiques en preuve de concept visant à des développements industriels. Ces programmes devraient être déclinés dès 2011 au plan national et donner une impulsion forte à la valorisation économique de la recherche en cancérologie.

Les cancéropôles sont ainsi confirmés par la Présidence de l’INCa, comme des innovations structurantes œuvrant au service d’une dynamique territoriale de progrès dans la lutte contre le cancer.

Consulter les rapports d’évaluation de l’AERES

Source : INCa