Nicolas Sarkozy veut « renouveler la politique européenne de l’innovation »

Lors de son discours de clôture des premières Assises européennes de l’innovation, le 9 décembre, le président de la République a souhaité que 2009 soit « l’année de l’innovation et de la créativité en Europe » et a suggéré la création d’une Académie européenne des sciences et des techniques.

A cette occasion, Nicolas Sarkozy a déploré que malgré son « potentiel intellectuel considérable », l’Europe « n’arrive pas à convertir la qualité de sa recherche en croissance ». Aussi, le chef de l’Etat propose « une nouvelle stratégie, plus forte que la stratégie de Lisbonne définie en 2000 où les pays membres de l’Union européenne s’étaient fixé l’objectif de consacrer 3 % de leur PIB à la recherche ».

Une Académie européenne des sciences et des techniques
Refusant toute « barrière » entre recherche fondamentale et appliquée, le président de la République a proposé la création d’une Académie européenne des sciences et des techniques regroupant « les sciences dites dures mais aussi l’économie, la gestion, l’ingénierie », ouverte à « tous les acteurs de l’innovation, publics et privés ». Cette Académie aurait « une triple mission d’évaluation, pour les programmes européens, pour les institutions scientifiques et pour les universités en Europe ».
Nicolas Sarkozy s’est prononcé par ailleurs pour que l’Europe « finance directement les meilleures équipes » par le biais d’un « grand concours ».

Accélérer le calendrier
Par ailleurs, le chef de l’Etat a indiqué souhaiter « accélérer le calendrier et réviser l’agenda de Lisbonne en 2010, et non en 2011 comme prévu ». Outre le « renforcement de l’effort budgétaire » de l’Union européenne en matière de recherche, Nicolas Sarkozy a suggéré de relancer les programmes « à l’efficacité éprouvée mais sous-financés » comme Eurêka, l’initiative intergouvernementale pour stimuler la productivité et la compétitivité de l’industrie européenne.

 
Un « pacte de l’innovation »
Nicolas Sarkozy a proposé aux pays européens qui consacrent déjà plus de 2 % de leur PIB à la recherche de signer un « pacte de l’innovation » qui serait ensuite ouvert aux vingt-sept pays de l’UE afin de « traduire en terme de croissance notre potentiel de recherche », a-t-il affirmé.

 
Un doublement des crédits de recherche
Nicolas Sarkozy porpose que l’Etat double son effort financier en matière de recherche sur les nanotechnologies, qui passerait à 350 millions d’euros en cinq ans : « Je veux que la France soit à la pointe des nanotechnologies, y compris d’ailleurs dans la recherche sur leur impact sur la santé, qui sera financé dans le cadre du Grenelle de l’environnement », a-t-il expliqué.
Des centres d’intégration de nanotechnologies, où la recherche fondamentale travaillera avec les entreprises, seront créés, en particulier à Saclay. L’objectif : mettre au point des technologies, déposer des brevets et créer des produits.