Pfizer : AMM européenne pour Vizimpro® dans le traitement du cancer du poumon

Pfizer : AMM européenne pour Vizimpro® dans le traitement du cancer du poumon Pfizer a annoncé que la Commission Européenne a octroyé une AMM à Vizimpro® (dacomitinib) 45 mg en monothérapie pour le traitement de première ligne des patients adultes atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) localement avancé ou métastatique avec mutations activatrices du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR).

« Le cancer du poumon demeure la principale cause de décès dus au cancer dans le monde1. Malgré les progrès réalisés dans les thérapies ciblées, la prise en charge des mécanismes de résistance au traitement du cancer du poumon non à petites cellules avec mutation par EGFR demeure un réel challenge », déclare Sandrine Benaroche, Directrice de la division oncologie France. « L’autorisation de mise sur le marché de VIZIMPRO, qui a démontré une amélioration de plus de cinq mois de la survie sans progression par rapport à un traitement existant dans un essai clinique de phase 3, offre une nouvelle option aux patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules avec mutation EGFR et renforce l’engagement continu de Pfizer à répondre aux besoins des milliers de patients européens concernés par cette maladie »2.

« Les patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules avec mutations de l’EGFR, ont besoin davantage d’options thérapeutiques. Cette AMM est une étape importante pour proposer aux patients français une nouvelle option thérapeutique de première ligne », ajoute le Dr Jérôme Krulik, Directeur médical oncologie France. « Le développement de Vizimpro est le résultat de l’investissement de Pfizer dans le développement de traitements ciblés et personnalisés qui améliorent la prise en charge des patients ».

Le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC)
Le cancer du poumon est le cancer le plus fréquent au monde, avec plus de deux millions de nouveaux cas diagnostiqués en 2018.3 Environ 85 % de tous les cancers du poumon sont identifiés comme étant non à petites cellules et environ 68 % de ces cancers sont métastatiques ou avancés au moment du diagnostic.4 En 2017, au niveau des plateformes hospitalières de génétique moléculaire de l’INCA, une recherche de mutations activatrices d’EGFR a été réalisée pour 28 151 patients, dont près de 13 % de cas revenus positifs à une mutation activatrice de l’EGFR.5

L’EGFR est une protéine qui favorise la croissance et la division des cellules. Lorsque le gène EGFR est muté, il peut provoquer une hyperactivité de la protéine, entraînant la formation de cellules cancéreuses. Globalement, des mutations de l’EGFR peuvent se produire dans 10 à 35 % des CBNPC et les mutations activatrices les plus fréquentes sont la délétion de l’exon 19 et substitution L858R de l’exon 21 de l’EGFR, qui représentent à elles deux plus de 80 % des mutations activatrices connues de l’EGFR. La maladie est associée à de faibles taux de survie et la progression de la maladie reste un défi. 6,7

Vizimpro® (dacomitinib) indiqué en 1ère ligne dans le CPNPC localement avancé ou métastatique avec mutations activatrices de l’EGFR

L’autorisation de mise sur le marché (AMM) de Vizimpro s’est basée sur les résultats de l’étude ARCHER 1050, une étude de phase III, randomisée, multicentrique, internationale, en ouvert, conduite chez des patients atteints d’un CPNPC localement avancé non éligibles au traitement curatif par chirurgie ou par radiothérapie ou métastatique porteur d’une délétion de l’exon 19 et substitution L858R de l’exon 21 de l’EGFR, avec un indice de performance de l’Eastern Cooperative Oncology Group (ECOG) de 0 ou 1, non précédemment traités pour maladie métastatique ou récidivante et avec un intervalle de 12 mois de rémission après la fin du traitement systémique. Au total, 452 patients ont été randomisés en 2 bras parallèles pour recevoir soit Vizimpro 45 mg (n = 227) ou géfitinib 250 mg (n = 225).

Le critère d’évaluation principal était la survie sans progression (PFS), déterminée en aveugle par un comité de revue radiologique centralisé indépendant (Independent Radiology Central, IRC). Les principaux critères d’évaluation secondaires comprenaient la PFS évaluée par les investigateurs, le taux de réponse objective (TRO), la durée de la réponse (DR) et la survie globale (SG). Une amélioration statistiquement significative de la PFS, telle que déterminée par l’IRC a été démontrée chez les patients randomisés dans le groupe VIZIMPRO versus groupe actif de comparaison avec une PFS médiane de 14,7 mois (IC 95 % : 11,1, 16,6) dans le groupe dacomitinib.

« Au cours des deux dernières décennies, les thérapies ciblées sont devenues les standards thérapeutiques pour les patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules avec mutation de l’EGFR », explique le Dr Jérôme Krulik, Directeur médical oncologie France. « Dans l’étude ARCHER 1050, l’amélioration de la survie sans progression avec VIZIMPRO par rapport au traitement de référence de première génération est significative. Je suis heureux de la mise à disposition en France de cette nouvelle solution thérapeutique pour les patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules ».

Les résultats de survie globale (SG) de l’analyse finale (date limite des données du 17 février 2017), ont été observés dans 48,7 % des évènements atteints, ont révélé un gain de 7,3 mois de SG médiane chez les patients traités par VIZIMPRO versus groupe actif de comparaison. Toutefois, la valeur statistique de l’amélioration de la SG n’a pu être évaluée expressément, car les paramètres secondaires de l’étude ont été testés par ordre décroissant d’importance perçue et ont cessé lorsqu’aucune signification statistique additionnelle du TRO a été atteinte.

Parmi les 227 patients atteints de CPNPC métastatique avec mutation de l’EGFR qui ont reçu VIZIMPRO dans ARCHER 1050, les effets indésirables les plus fréquents (≥ 20 %) chez les patients sous dacomitinib ont été les suivants : diarrhée (88,6 %), rash (79,2 %), stomatite (71,8 %), atteinte unguéale (65,5 %), sécheresse cutanée (33,3 %), perte d’appétit (31,8 %), conjonctivite (24,7 %), perte de poids (24,3 %), alopécie (23,1 %), prurit (22,4 %), augmentations des transaminases (22,0 %) et nausées (20,4 %).

Des effets indésirables graves ont été rapportés chez 6,7 % des patients traités par dacomitinib. Les effets indésirables graves les plus fréquemment (≥ 1 %) rapportés chez les patients sous dacomitinib ont été les suivants : diarrhée (2,0 %), maladie pulmonaire interstitielle (1,2 %), rash (1,2 %) et perte d’appétit (1,2 %).

Des effets indésirables ayant nécessité une diminution posologique ont été rapportés chez 52,2 % des patients traités par dacomitinib. Les raisons les plus fréquemment rapportées (> 5 %) pour expliquer les diminutions posologiques en raison d’effets indésirables chez les patients sous dacomitinib ont été les suivantes : rash (32,2 %), atteinte unguéale (16,5 %) et diarrhée (7,5 %).

Références
1 GLOBOCAN Estimated number death world, both, sexes, all ages 2018 Graph production: Global Cancer Observatory
Disponible sur le site Global Cancer Observatory, dernier accès le 03/04/19.
2 Wu YL, Cheng Y, Zhou X, Lee KH, Nakagawa K, Niho S et al. Dacomitinib versus gefitinib as first-line treatment for patients with EGFR-mutation-positive non-small-cell lung cancer (ARCHER 1050): a randomised, open-label, phase 3 trial. Lancet Oncol. 2017 Nov;18(11):1454-1466.
3 VIZIMPRO® (dacomitinib). Summary of Product Characteristics. Available at:
https://www.ema.europa.eu/en/documents/smop-initial/chmp-summary-positive-opinion-vizimpro_en.pdf Accédé le 03/04/2019
4 Pfizer. Data on File.
5 INCa. Cancer du poumon – les tests de génétique somatique. Activité détaillée de génétique somatique dans le cancer du poumon en 2017. Disponible sur le site de l’INCa. Accédé le 03/04/2019.
6 Lovly CM, Horn L. Molecular profiling of lung cancer. My Cancer Genome; 2016.
https://www.mycancergenome.org/content/disease/lung-cancer/. Accessed January 2019.
7 Pao W, Miller VA. Epidermal growth factor receptor mutations, small-molecule kinase inhibitors, and non-small-cell lung cancer: current knowledge and future directions. J Clin Oncol. 2005;23:2556-2568.

Source : Pfizer