Pharmaleads annonce l’entrée en Phase 2 du PL37, chef de file d’une nouvelle classe d’analgésiques

Pharmaleads, société spécialisée dans la conception et la réalisation du développement précoce de petites molécules inhibitrices de protéases, à visées diagnostique et thérapeutique, a annoncé hier les résultats positifs des deux études de Phase 1 du PL37 par voie orale. Il s’agit de la première molécule, conçue par Pharmaleads, chef de file d’une nouvelle classe d’analgésiques, les Inhibiteurs Doubles d’ENKéphalinases (IDENK). Une première preuve d’efficacité a été obtenue dans un modèle de douleur neuropathique. Les résultats sont en cours de publication.

 Sur 168 volontaires sains, 126 ont reçu le PL37 par voie orale au cours de deux études, randomisées en double aveugle contre placebo.

« Les inhibiteurs doubles d’enképhalinases (IDENK) induisent une analgésie naturelle en inhibant les deux enzymes responsables de la dégradation rapide des enképhalines, principaux opioïdes endogènes, augmentant ainsi la concentration de ces puissants analgésiques physiologiques, particulièrement dans la zone douloureuse », déclarent les Professeurs Bernard Roques et Marie-Claude Fournié-Zaluski, inventeurs de ces molécules et co-fondateurs de Pharmaleads.

 La première étude, réalisée en France, a consisté à administrer une dose unique croissante, à 92 volontaires sains dont 16 femmes, les doses allant jusqu’à 800 mg chez les hommes et 200 mg chez les femmes. Elle a également permis d’explorer l’interaction du PL37 avec les aliments. La linéarité de la pharmacocinétique des deux métabolites actifs en fonction des doses croissantes de PL37 a ainsi été démontrée.

 La seconde étude, réalisée en Grande Bretagne, était constituée de trois groupes successifs :

– Le groupe A, portant sur 8 sujets, a permis de déterminer que la Dose Maximale Tolérée (MTD), qui n’avait pas été atteinte lors de la première étude, était supérieure à 1 g.

– Le groupe B a permis d’étudier sur 40 sujets des doses répétées sur 5 jours à des doses quotidiennes de 800 mg à 4 g, administrées en 4 prises.

– Le groupe C, incluant 28 sujets, traités à 4 g par jour pendant 5 jours a permis d’obtenir la première preuve d’efficacité du produit en pharmacologie clinique dans le test à la capsaicine intradermique. Ce dernier a mis en évidence un effet significatif du PL37 par voie orale par rapport au placebo, notamment une diminution significative de l’intensité de la douleur et de l’allodynie mécanique.

Tout au long des deux études, la sécurité d’emploi et la tolérance du PL37 se sont avérées très bonnes et aucun effet indésirable de type opiacé, central ou périphérique, n’a été relevé.

 « Pharmaleads, possède désormais un pipeline cohérent de trois familles chimiques différentes d’analgésiques IDENK à divers stades de développement, et dont les applications couvrent l’ensemble des besoins dans le domaine de la douleur », déclare Thierry Bourbié, Président et co-fondateur de Pharmaleads.

 L’année 2012 verra la réalisation d’étapes importantes pour Pharmaleads:

– le PL37, chef de file de la première famille d’IDENK, qui vise par voie orale la douleur périphérique, en particulier d’origine neuropathique et arthrosique, ainsi que les douleurs centrales par voie intraveineuse, en substitut, complément ou remplacement temporaire de la morphine, prépare activement son entrée en Phase 2a pour le deuxième trimestre.

– le PL265, chef de file de la deuxième famille de ces IDENK, entrera en phase I début 2012. Il vise essentiellement les douleurs neuropathiques par voie orale et les douleurs locales par voie topique. Enfin, la première molécule de la troisième famille entrera en préclinique réglementaire en 2012 également. Conçue pour entrer dans le système nerveux central, elle cible par voie orale et intraveineuse. les douleurs aigues par excès de nociception (douleurs cancéreuses, post-opératoires, traumatologiques).

Le marché mondial de la douleur représentait 25 milliards d’euros en 2010 ; quant aux douleurs neuropathiques (dues au diabète, zona, anti-tumoraux, antiviraux, etc.) qui affectent entre 6 et 8% de la population des pays développés, leur marché est estimé à 4 milliards d’euros.

 Source:  Pharmaleads