Pierre Fabre : AMM européenne pour BRAFTOVI® en association avec du cétuximab dans le cancer colorectal métastatique avec mutation BRAFV600E

Pierre Fabre : AMM européenne pour BRAFTOVI® en association avec du cétuximab dans le cancer colorectal métastatique avec mutation BRAFV600EPierre Fabre vient d’annoncer l’autorisation de mise sur le marché par la Commission européenne (CE) de BRAFTOVI® (encorafénib) en association avec du cétuximab (commercialisé sous le nom d’Erbitux®), dans le cadre du traitement des patients adultes atteints d’un cancer colorectal métastatique (CCRm) avec mutation BRAFV600E ayant reçu un traitement systémique au préalable.1

Cette autorisation s’appuie sur les données de l’essai de phase III BEACON CRC.1,2 La décision de la CE est applicable à l’ensemble des 27 États membres de l’Union européenne (UE), ainsi qu’à l’Islande, au Liechtenstein, à la Norvège et au Royaume-Uni.3

« Cette autorisation constitue une formidable avancée et est essentielle pour les patients atteints d’un CCRm avec mutation BRAFV600E ainsi que pour les médecins qui sont confrontés à ce cancer au pronostic particulièrement sombre. Jusqu’à présent, la CE n’a approuvé aucun traitement spécifiquement indiqué pour cette population pour laquelle il persiste un besoin médical non couvert », a déclaré Josep Tabernero, MD, PhD, investigateur principal de l’essai BEACON CRC et directeur de l’Institut d’oncologie Vall d’Hebron, à Barcelone, en Espagne. « À partir d’aujourd’hui, le nouveau traitement d’association composé d’encorafenib et de cétuximab va changer notre façon de traiter ces patients, et nous donner la possibilité de retarder la progression de la maladie et de leur permettre de vivre plus longtemps ».

La décision de la CE, qui fait suite à l’avis favorable du Comité des médicaments à usage humain (Committee for Medicinal Products for Human Use, CHMP) de l’Agence Européenne du Médicament (European Medicines Agency, EMA) prononcé le 30 avril 2020, s’appuie sur les résultats disponibles de l’essai pivot de phase III BEACON CRC2, le premier et seul essai randomisé de phase III conçu pour évaluer un traitement d’association ciblant le gène BRAF, dans le cadre du CCRm avec mutation BRAFV600E. Les données ont montré que l’association BRAFTOVI et cétuximab améliorait de manière significative la survie globale (SG), chez les patients atteints d’un CCRm avec mutation BRAFV600E (médiane de 9,3 mois, contre 5,9 mois ; HR : 0,61 ; IC 95 % : 0,48-0,77 ; p < 0,0001), et réduisait le risque de décès de 40 %, par rapport au bras (témoin) traité avec le schéma à base de cétuximab et d’irinotécan. En outre, l’association a enregistré une amélioration du taux de réponse objective (TRO ; 20 % contre 2 % ; p < 0,0001, selon l’évaluation d’une revue centralisée indépendante en aveugle [Blinded Independent Central Review, BICR]), en comparaison avec le bras témoin. L’association BRAFTOVI et cétuximab a démontré un profil de sécurité bien toléré, sans aucune toxicité inattendue au cours de l’essai. Les évènements indésirables les plus fréquents (> 25 %), observés dans le cadre de l’essai BEACON CRC, comprenaient la fatigue, les nausées, la diarrhée, la dermatite acnéiforme, les douleurs abdominales, l’arthralgie/les douleurs musculosquelettiques, la perte d’appétit, les éruptions cutanées et les vomissements.1

« Nous nous réjouissons que les patients aient désormais accès à un traitement ciblé spécifiquement indiqué dans le cadre du CCRm avec mutation BRAFV600E », a déclaré Jean-Luc Lowinski, Directeur Général de la Business Unit Pierre Fabre Medical Care. « L’autorisation que nous recevons aujourd’hui témoigne de notre engagement historique à fournir des options thérapeutiques pour les patients souffrant de cancers difficiles à traiter et à s’inscrire dans la médecine de précision. Nous allons maintenant travailler sans relâche pour que cette nouvelle option thérapeutique soit mise à la disposition des patients en Europe, aussi rapidement que possible ».

Il est estimé que les mutations BRAF surviennent chez environ 8 à 12 % des patients présentant un CCRm, et la mutation V600E est la plus courante.4-12 Les patients atteints d’un CCRm qui présentent des tumeurs avec mutation BRAFV600E ont généralement un pronostic défavorable, ce qui reflète un besoin médical non satisfait élevé.13 À ce jour, il n’existe aucun autre traitement ciblé autorisé en Europe spécifiquement indiqué pour cette population de patients.14,15

Des informations et recommandations importantes de sécurité pour l’utilisation de BRAFTOVI en association avec du cétuximab sont détaillées dans le Résumé des caractéristiques du produit (RCP), publié dans le rapport européen public d’évaluation (European Public Assessment Report, EPAR) et disponible dans toutes les langues officielles de l’Union européenne. L’intégralité des RCP peut être consultée à l’adresse : http://www.ema.europa.eu

Le 8 avril 2020, Pfizer (partenaire de Pierre Fabre), qui détient les droits exclusifs de BRAFTOVI aux États-Unis et au Canada, a annoncé que l’association BRAFTOVI et cétuximab était autorisée par l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (Food and Drug Administration, FDA), dans le cadre du traitement des patients adultes atteints d’un CCRm avec mutation BRAFV600E, décelée à l’aide d’un test approuvé par la FDA, ayant reçu un traitement au préalable.16 Des données supplémentaires de l’essai BEACON CRC seront transmises aux autorités de santé du monde entier selon un calendrier défini.

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Références
[1] European Medicines Agency. BRAFTOVI® (encorafenib) Summary of Product Characteristics.. Available at: http://www.ema.europa.eu. En attente de publication (juin 2020).

[2] Kopetz S, et al. Encorafenib, binimetinib, and cetuximab in BRAF V600E-mutated colorectal cancer. N Engl J Med. 2019;381:1632-43.

[3] European Medicines Agency. Brexit: the United Kingdom’s Withdrawal from the European Union. Available at: https://www.ema.europa.eu/en/about-us/brexit-united-kingdoms-withdrawal-european-union#transition-period-section. Accessed May 2020.

[4] Maughan TS, et al. Lancet. 2011;377:2103-14.

[5] Souglakos J, et al. Br J Cancer. 2009;101:465-72.
[6] Richman SD, et al. J Clin Oncol. 2009;27:5931-7.

[7] Tran B, et al. Cancer. 2011;117:4623-32.

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[9] Tie J, et al. Int J Cancer. 2011;128:2075-84.

[10] Loupakis F, et al. Br J Cancer. 2009;101:715-21.

[11] Tviet KM, et al. J Clin Oncol. 2012;30:1755-62.

[12] Vecchione L, et al. Cell. 2016;165:317-30.

[13] Taieb J, et al. J Natl Cancer Inst. 2017;109:djw272.

[14] Ducreux M, et al. Ther Adv Med Oncol. 2019;11:1758835919856494.

[15] Prahallad A, et al. Nature. 2012;483:100-3.

[16] Pfizer. U.S. FDA Approves Braftovi® (encorafenib) in Combination with Cetuximab for the Treatment of BRAFV600E-Mutant Metastatic Colorectal Cancer (CRC) After Prior Therapy. Available at: https://investors.pfizer.com/investor-news/press-release-details/2020/US-FDA-Approves-BRAFTOVI-Encorafenib-in-Combination-with-Cetuximab-for-the-Treatment-of-BRAFV600E-Mutant-Metastatic-Colorectal-Cancer-CRC-After-Prior-Therapy/default.aspx. Accessed May 2020.

Source et visuel : Pierre Fabre