Prégabaline : des risques d’abus et de pharmacodépendance

Prégabaline : des risques d’abus et de pharmacodépendanceDans un point d’information, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) rappelle aux professionnels de santé les risques d’abus, de mésusage et de pharmacodépendance liés à la prégabaline (Lyrica et génériques).

Ce médicament est indiqué dans le traitement de l’épilepsie partielle et des troubles anxieux généralisés. Lyrica est également autorisée dans la prise en charge des douleurs neuropathiques.

L’agence rappelle que ces médicaments font l’objet d’une utilisation abusive à des fins récréatives. Les premiers signalements d’abus ont été notifiés en Europe en 2010, et au réseau d’addictovigilance en France en 2011. En raison de l’utilisation croissante de ces médicaments et des signalements de cas d’abus, de dépendance et de mésusage au réseau des CEIP, un suivi national d’addictovigilance est effectif depuis 2013.

Le dernier bilan du suivi national d’addictovigilance a notamment mis en évidence « un détournement des prescriptions avec des falsifications d’ordonnance et des cas de nomadisme médical et/ou pharmaceutique ». Une augmentation de l’utilisation de la prégabaline au sein de populations à risque (sujets traités par des médicaments de substitution aux opiacés ou présentant des antécédents d’abus), pouvant évoluer vers une consommation à finalité non thérapeutique liée à une obtention illégale, a également été constatée.

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a ainsi souhaité rappeler aux professionnels de santé les conditions de prescription de la prégabaline, en particulier chez les patients ayant des antécédents de toxicomanie. « Les signes de mésusage, d’abus ou de dépendance à la prégabaline, tels que le développement d’une tolérance, l’augmentation des doses et un comportement de recherche du médicament doivent être surveillés chez ces patients », indique l’agence.

Une surveillance particulière a également été mise en place par l’Agence Européenne des Médicaments (EMA) dans le cadre du Plan de Gestion des Risques accompagnant la commercialisation des médicaments contenant de la prégabaline.

Source : ANSM