Recherche clinique: la France maintient sa position dans la compétition internationale

Selon l’édition 2012 de l’enquête du Leem  sur « la Place de la France dans la recherche clinique internationale», la France parvient à maintenir sa position dans la compétition internationale dans le domaine des essais de médicaments. Tirée par deux aires thérapeutiques « phares », cancer et maladies rares, la compétitivité française cède en revanche du terrain dans deux autres domaines clés : le cardiovasculaire et le diabète.
L’enquête 2012 a porté sur près de 420 études internationales (avec participation française) de phases 2 et 3 (contre 328 en 2010), incluant 247 000 patients. Au sein de la compétition internationale, la France parvient à maintenir globalement sa position avec :

• 6,5% des patients recrutés (7,6% en 2010)
• 33% des études de phases 2-3 proposées et réalisées en France, un retour au niveau de 2008 après les 28% de 2010
• 3,9 patients recrutés par centre actif en cancérologie, conforme aux moyennes mondiale et européenne
• 4,2 patients recrutés par centre actif dans le domaine des maladies rares, chiffre supérieur aux moyennes Monde et Europe, respectivement de 3,7 et 3,9.

Ces deux derniers indicateurs confirment l’attractivité de la recherche clinique française dans les aires thérapeutiques cancer et maladies rares. « La mobilisation conjuguée des industriels, au travers des différents CSIS (Conseil stratégique des Industries de santé) et du CeNGEPS (Centre de gestion des essais des produits de santé) et des pouvoirs publics via les Plans Cancer et Maladies Rares, a permis à la France de maintenir une recherche clinique compétitive », analyse le Leem.

« La situation de la recherche clinique française reste cependant tendue, prise en étau entre une perception mitigée de sa qualité et de ses procédures administratives et la montée de la concurrence nord-américaine et asiatique », poursuivent les Entreprises du Médicament.  En effet, les Etats-Unis et le Canada participent dorénavant à près de 4 études sur 5 impliquant la France.

Ce décrochage compétitif concerne l’Europe dans son ensemble à l’exception notable de l’Allemagne. « Si la France veut demeurer, ainsi que le souhaite son Premier ministre Jean-Marc Ayrault, « une force d’entrainement et une référence en matière de recherche médicale dans le monde  », elle doit améliorer la productivité de sa recherche clinique, capitaliser sur son expertise et l’étendre à d’autres champs thérapeutiques », estime le Leem.

C’est pourquoi les Entreprises du Médicament appellent à une mobilisation de tous les acteurs de la recherche clinique : autorités françaises et européennes, hôpitaux, investigateurs, patients… et à l’organisation d’un forum les réunissant, afin de définir un plan d’action concret pour promouvoir la compétitivité de la recherche clinique en France.

L’enquête 2012 « Place de la France dans la recherche clinique internationale » sur le site du Leem

Source : Leem