Recherche translationnelle : l’INCa et la DGOS ont financé 20 nouveaux projets en 2013

L’INCa et la DGOS ont poursuivi en 2013 leur soutien à la recherche translationnelle en finançant 20 nouveaux projets. L’appel à projets « Recherche translationnelle en cancérologie » vise à soutenir et promouvoir les études permettant d’accélérer le transfert des découvertes de la recherche fondamentale vers la recherche clinique afin de progresser dans la compréhension entre autre des mécanismes physiopathologies et épidémiologiques, en favorisant le partage d’expertise entre chercheurs fondamentalistes et cliniciens.

En 2013, 162 lettres d’intention ont été déposées et 20 projets sélectionnés pour un cofinancement Institut national du cancer (INCa) – Direction générale de l’offre de soins (DGOS) sur 3 ans de 8,8 M€ (4,5M€ INCa et 4,3M€ DGOS sous condition de suivi). La typologie générale des projets sélectionnés en 2013 est en accord avec les objectifs de la recherche translationnelle. Parmi les 20 projets sélectionnés :

– 13 comportent au moins un objectif visant à améliorer le diagnostic, à mieux évaluer le pronostic et la prédiction de la réponse/toxicité aux traitements. Parmi ces projets, une étude vise à déployer l’utilisation de l’imagerie au cours de la chirurgie laparoscopique du cancer de la prostate en améliorant la détection du tissu malin par des biopsies optiques couplant l’auto-fluorescence et une technique de spectro-tomographie. Une autre étude souhaite renforcer la médecine personnalisée dans le cancer colorectal en développant une approche intégrative combinant les critères génétiques et épigénétiques de la tumeur, son microenvironnement immunitaire local et systémique et la situation personnelle du patient (son état nutritionnel et psychologique) afin de suivre de façon dynamique l’évolution clinique du patient.

– 9 projets comportent au moins un objectif visant l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques et l’amélioration des traitements. Parmi ceux-ci, deux études étudieront une nouvelle utilisation de molécules à partir de modèles animaux et viseront une preuve de concept clinique : l’une concerne l’utilisation d’un β bloquant (très utilisé dans l’hypertension artérielle) dans les tumeurs des cellules peri-vasculaires et l’autre d’un inhibiteur de la réparation de l’ADN en combinaison avec la radio/chimiothérapie dans les cancers des voies aéro-digestives.

Parmi les projets étudiant la compréhension des mécanismes en cause dans les cancers, trois études portent sur le rôle des micro ARNs dans l’hépatoblastome pédiatrique, sur les mécanismes immunitaires dans le cancer du sein triple négatif et sur le rôle des cellules lymphocytaires T γδ dans l’immunosurveillance anti-cancéreuse. Un projet traite de la recherche de nouvelles causes étiologiques du cancer colorectal en étudiant le microbiote intestinal (bactéries du tube digestif) et les acides biliaires chez des patients présentant une maladie inflammatoire chronique de l’intestin.

Les localisations tumorales étudiées sont le colon, le sein, l’ovaire, la prostate, le pancréas, la vessie, les VADS. L’hématologie est significativement représentée dans un tiers des projets. Il est à noter que deux projets portent sur l’étude des cancers pédiatriques (l’hépatoblastome et les tumeurs peri-vasculaires).

Consulter les résultats de l’appel à projets « Recherche translationnelle en cancérologie » 2013 sur http://www.e-cancer.fr/aap/recherche/transla2013 ou www.sante.gouv.fr/programme-de-recherche-translationnelle-prt.html