Résistance aux antibiotiques : Nosopharm présente des données sur les Odilorhabdines, une nouvelle classe d’agents antibactériens

Nosopharm, la société basée Nîmes et dédiée à la recherche et au développement de nouveaux médicaments anti-infectieux, vient d’annoncer  la présentation de résultats in vivo et in vitro pour une nouvelle classe de molécules antibactériennes, les Odilorhabdines, qui possède un fort potentiel dans la lutte contre la résistance aux antibiotiques.

Ces nouvelles données scientifiques seront communiquées à l’occasion de la 54ème édition de l’Interscience Conference on Antimicrobial Agents and Chemotherapy (ICAAC) qui se tient du 5 au 9 septembre à Washington (Etats-Unis). Philippe Villain-Guillot, Président de Nosopharm, fera une présentation intitulée ‘Odilorhabdins: A new class of antibiotics acting against gram negative pathogens’ (Les Odilorhabdines : une nouvelle classe d’antibiotiques efficaces contre les pathogènes gram-négatifs’). Cette présentation fait partie du symposium (session 46) ‘Time for a revival of natural products ?’ (L’heure du renouveau des produits naturels ?’). La présentation aura lieu le samedi 6 septembre 2014 de 17h45 à 18h15, en salle 206 .

L’Odilorhabdine a été découverte et développée par Nosopharm dans le cadre d’un programme de trois ans baptisé OOPERA pour Odilorhabdine : Optimisation Préclinique et Etude contre la Résistance aux Antibiotiques. Ce programme a démarré en 2013 avec un budget de 1,6 million d’euros. Nosopharm utilise sa propre plateforme biotechnologique, déjà utilisée à de nombreuses reprises pour la découverte antimicrobienne. L’étude de l’Odilorhabdine se fonde sur l’exploitation médicinale des espèces bactériennes Xenorhabdus et Photorhabdus. Cette nouvelle classe d’antibactériens est actuellement au stade de développement préclinique.

« L’invitation du comité de programmation de l’ICAAC est l’occasion idéale pour Nosopharm de présenter ses dernières données scientifiques in vivo et in vitro », déclare Philippe Villain-Guillot. « Ces données permettront de montrer à la communauté scientifique internationale le caractère original des Odilorhabdines et surtout, le réel potentiel anti-infectieux qu’elle revêt. »

La présentation s’adresse aux médecins, aux cliniciens, aux chercheurs et aux industriels, aux leaders d’opinion, ainsi qu’aux responsables du développement commercial. Son contenu portera sur Xenorhabdus et Photorhabdus : une bioressource prometteuse pour les antibiotiques, suivi d’un panorama sur les Odilorhabdines, et notamment leur activité antibactérienne in vitro et in vivo, leurs structures chimiques, ainsi qu’un récapitulatif de leur mode d’action.

De plus, Nosopharm est à la recherche d’industriels de la pharmacie prêts à développer la molécule en partenariat. « Notre présentation lors de l’ICAAC est aussi une rampe de lancement pour des discussions avec de futurs partenaires », ajoute Philippe Villain-Guillot. « Notre prochain objectif consiste à signer un partenariat de R&D (préclinique et clinique) et de commercialisation avec une société de biotechnologie ou un laboratoire pharmaceutique d’ici mi-2015. Nous recevons déjà de nombreuses demandes émanant de l’industrie. »

Les cliniciens prévoient que les nouvelles thérapies antibactériennes (efficaces contre les pathogènes gram-négatifs) pourront traiter les infections bactériennes multirésistantes. Selon l’Agence Européenne des Médicaments (European Medicines Agency) et le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (European Centre for Disease Prevention and Control), les pathogènes résistant aux antibiotiques sont la cause directe de près 400 000 infections nosocomiales et de plus de 25 000 décès dans l’Union Européenne chaque année. Bien que de nombreuses sociétés pharmaceutiques nourrissent l’espoir de renforcer leur portefeuille dans cette aire thérapeutique, les nouvelles catégories d’antibiotiques de ce genre demeurent très rares.

Source :  Nosopharm