Sanofi met un terme au développement de deux de ses molécules expérimentales

A la suite de résultats d’études de phase 3, le groupe pharmaceutique Sanofi a annoncé lundi qu’il mettait fin à deux de ses programmes en développement : celui consacré à l’iniparib dans le cancer épidermoïde du poumon non à petites cellules (CPNPC épidermoïde) et celui avec otamixaban, un inhibiteur injectable du facteur Xa.

Iniparib
L’étude randomisée de phase III ECLIPSE consacrée à l’iniparib dans le cancer épidermoïde du poumon non à petites cellules (CPNPC épidermoïde) n’a pas atteint son critère d’évaluation principal. Dans cette étude, chez les patients atteints d’un cancer épidermoïde du poumon non à petites cellules nouvellement diagnostiqué, traités par iniparib et chimiothérapie, il n’a pas été démontré d’amélioration statistiquement significative de la survie globale, par rapport aux patients traités par chimiothérapie seulement. Il n’a pas été observé de différences cliniquement significatives dans les principaux paramètres de tolérance entre les deux bras de l’étude.

« Les premiers résultats de l’étude de phase 2 d’iniparib dans le traitement du cancer des ovaires résistant au platine ne justifient pas la poursuite du développement de l’iniparib pour cette population de patientes. », estime le laboratoire. Suite à ces résultats, Sanofi a décidé de mettre fin au programme expérimental interne consacré à l’iniparib.

« En conséquence, les actifs incorporels liés à l’iniparib seront totalement dépréciés sur le bilan consolidé au 30 juin 2013. La charge correspondante aura un impact net estimé à 285 millions de dollars US après impôt sur le résultat net consolidé (ou environ 219 millions d’euros). Cette charge non monétaire n’aura aucun impact sur le Résultat Net des Activités », indique le groupe dans un communiqué.

Otamixaban
Les premiers résultats de l’étude de phase 3 pour le composé expérimental anticoagulant otamixaban ont montré que l’étude n’a pas atteint le critère d’évaluation principal de supériorité par rapport aux traitements existants. Dans l’étude TAO (Treatment of non-ST elevation Acute coronary syndrome with otamixaban – Traitement du syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST par otamixaban), l’otamixaban n’a pas montré de supériorité en termes de bénéfices-risques sur l’association héparine non fractionnée +/- eptifibatide (un inhibiteur du récepteur GP IIb/IIIa), dans le traitement du syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST, chez des patients candidats à une angioplastie précoce, en raison d’une efficacité inférieure à ce qui était attendu. Le critère d’évaluation principal de l’étude de phase 3 TAO était la réduction de la mortalité toutes causes confondues ou de la survenue d’un nouvel infarctus du myocarde.

A la lumière des résultats de l’étude TAO, Sanofi a décidé de mettre un terme au programme expérimental avec otamixaban, un inhibiteur injectable du facteur Xa.

« Les résultats de ces deux études seront présentés lors de prochains congrès scientifiques et publiés dans des revues avec comités de rédaction », indique le groupe dans un communiqué.

Source:  Sanofi