Syndrome de Prader-Willi : OT4B lève 300 000 € pour le lancement de sa phase III

Syndrome de Prader-Willi : OT4B lève 300 000 € afin de préparer le lancement de sa phase IIIOT4B, la start-up toulousaine qui développe un nouveau traitement destiné à soigner les nouveau-nés atteints du syndrome de Prader-Willi, finalise la 1ère partie de sa levée de fonds pour un montant de 300 000 € grâce à la contribution de deux de ses fondateurs historiques, François Besnier et Jean-Hubert Gallouet.

Cette première augmentation de capital va permettre à la jeune entreprise innovante, fondée en janvier 2017, de financer les étapes nécessaires au lancement de la phase clinique III.

« Pour OT4B, c’est une première étape importante qui s’inscrit dans un programme en cours de levée de fonds permettant le financement d’OT4B jusqu’à l’obtention de l’AMM d’ici 2021. Dans cette perspective, OT4B va poursuivre son développement clinique et médical en France, Europe et USA et recherche des partenaires internationaux pour offrir le plus rapidement possible un traitement aux nouveau-nés», déclare François Besnier, Président d’OT4B.

Maladie génétique rare, le syndrome de Prader-Willi se caractérise par des troubles neuro-développementaux associés à de multiples déficits hormonaux. Les nourrissons présentent des difficultés à téter et grossir (anorexie) et des troubles du tonus (hypotonie). Vers l’âge de 2 à 3 ans, leur comportement alimentaire s’inverse et ils développent alors une hyperphagie et une addiction alimentaire qui les conduisent à une obésité morbide. Plus tard, ces enfants souffriront de faibles habiletés sociales et de troubles divers (du comportement, des apprentissages, psychiatriques et endocriniens). Il n’existe, à ce jour, aucun traitement pour traiter la pathologie dans son ensemble ni en modifier son évolution.

L’ocytocine, traitement du syndrome de Prader-Willi
Depuis 2006, le Professeur Maithé Tauber s’intéresse à l’ocytocine dans le syndrome de Prader-Willi. Une famille de brevets a été déposée avec les équipes du Docteur Françoise Muscatelli et du Pr Maithé Tauber en 2010 fondés sur une preuve de concept chez la souris : l’administration néonatale d’ocytocine corrige les troubles de la succion, des dysfonctionnements cérébraux et des troubles du comportement (Hum. Mol. Genet 2010, Biol. Psych. 2015). L’essai clinique de phase I/II avec l’ocytocine intra-nasale chez des nourrissons atteints du syndrome de Prader-Willi mené par l’équipe du Pr Maithé Tauber conclut que la succion/déglutition et les interactions mère-enfant sont améliorées et il identifie de possibles biomarqueurs (Pediatrics 2017).

Source : OT4B