Transgene collabore avec Merck et Pfizer pour évaluer son vaccin thérapeutique TG4001 avec Avelumab

Transgene collabore avec Merck et Pfizer pour évaluer son vaccin thérapeutique TG4001 avec Avelumab Transgene va collaborer avec Merck et Pfizer pour évaluer le potentiel du vaccin thérapeutique TG4001 en combinaison avec Avelumab, un anticorps monoclonal anti-PD-L1 IgG1 totalement humanisé en cours d’investigation, dans le traitement des carcinomes épidermoïdes de la tête et du cou (HNSCC) positifs au virus du papillome humain (HPV), après échec des thérapies standards, dans un essai clinique de Phase 1/2 dont Transgene est le promoteur.

« Nous nous réjouissons de démarrer cette collaboration avec Merck et Pfizer pour évaluer notre vaccin thérapeutique TG4001 en combinaison avec Avelumab. Dans les essais cliniques précédents, TG4001 a montré une activité prometteuse en termes de clairance virale du HPV et a été bien toléré. Ce produit est l’un des rares traitements ciblant les cancers associés au HPV à être développé en combinaison avec un bloqueur de points de contrôle immunitaire tel qu’Avelumab. Les données précliniques et cliniques recueillies à ce jour par TG4001 et par Avelumab permettent de penser que leur combinaison pourrait avoir un effet synergique, ce qui serait une avancée thérapeutique pour les patients atteints de cancers de la tête et du cou positifs au HPV. », ajoute Philippe Archinard, Président et Directeur Général de Transgene.

En étant associés, TG4001 et Avelumab combinent leur action respective à deux étapes distinctes de la réponse immunitaire pour, in fine, cibler les cellules tumorales. Il s’agit d’un accord exclusif entre les parties qui vont pouvoir tester en clinique la combinaison de ces deux classes d’agents thérapeutiques en cours de développement dans les HNSCC positifs au HPV.

L’investigateur principal de cet essai clinique de Phase 1/2 est le Professeur Christophe Le Tourneau, Responsable des essais précoces à l’Institut Curie et expert reconnu des cancers ORL. Cet essai se déroulera en France et les premiers patients devraient être recrutés au 1er semestre 2017. Le protocole clinique prévoit d’inclure des patients souffrant d’un carcinome oropharyngé épidermoïde positif au virus HPV, en récidive et/ou métastatique, après traitement local définitif ou chimiothérapie, et qui ne peuvent être traités par résection chirurgicale et/ou réirradiation.

« Les cancers ORL, qu’ils soient ou non induits par le HPV, sont actuellement traités de la même manière. Or, leur étiologie différente suggère clairement qu’un traitement différencié est indispensable pour les patients positifs au HPV. L’immunothérapie, et en particulier le vaccin thérapeutique TG4001 associé avec l’inhibiteur de PD-L1 Avelumab, pourrait, en ciblant deux étapes distinctes de la réponse immunitaire, montrer une meilleure efficacité pour les patients qui n’ont pas répondu à une première ligne de traitement ou dont le cancer a progressé. » commente le Professeur Christophe Le Tourneau.

TG4001 est une immunothérapie active conçue par Transgene pour exprimer les séquences codant pour les antigènes tumoraux E6 et E7 du HPV-16 et pour l’interleukine 2 (IL-2). Ce vaccin thérapeutique repose sur un vecteur viral non réplicatif issu de la vaccine (MVA). Il a été administré à plus de 300 patientes présentant des néoplasies cervicales intraépithéliales (CIN 2/3). Ce produit a montré une bonne sécurité, une élimination du virus HPV significative et des résultats d’efficacité prometteurs. Son mécanisme d’action et son excellent profil de sécurité font de TG4001 un candidat pertinent pour les combinaisons avec d’autres thérapies telles qu’Avelumab, un anticorps monoclonal anti-PD-L1 en cours d’investigation.

Avelumab est un anticorps monoclonal totalement humanisé dirigé contre une protéine présente sur les cellules tumorales appelée PD-L1, ou ligand de mort programmée 1. En tant qu’inhibiteur de points de contrôle immunitaire, Avelumab pourrait avoir un mécanisme d’action double, qui permettrait au système immunitaire de repérer et attaquer les cellules tumorales. En se liant à PD-L1, Avelumab empêcherait les cellules tumorales d’utiliser leur protection PD-L1 contre les globules blancs (tels que les lymphocytes T), les rendant ainsi repérables par la réponse antitumorale. Avelumab pourrait avoir une action sur les cellules du système immunitaire inné (NK) et induire une cytotoxicité cellulaire dépendante des anticorps (ADCC). En novembre 2014, l’entreprise de sciences et technologie Merck et Pfizer ont signé une alliance stratégique visant à co-développer et co-commercialiser Avelumab.

« Nous sommes convaincus que les approches combinatoires sont particulièrement prometteuses pour élaborer de nouveaux traitements d’immunothérapie efficaces. Avec cette étude, nous espérons mettre en évidence le potentiel d’Avelumab associé à TG4001 chez des patients atteints de cancers récidivants. », explique le Docteur Alise Reicin, Directrice du développement clinique mondial de l’activité biopharmacie de Merck.

Le Docteur Chris Boshoff, Ph. D., responsable du département d’immuno-oncologie, du développement précoce et de l’oncologie translationnelle chez Pfizer, conclut : « À travers cette collaboration, nous espérons pouvoir mieux comprendre l’apport des vaccins thérapeutiques au développement clinique d’Avelumab, avec pour finalité la mise au point des meilleurs traitements pour les patients. »

Source : Transgene