Boehringer Ingelheim reste confiant pour 2011

Au cours de l’année 2010, Boehringer Ingelheim a pratiquement compensé les pertes de son chiffre d’affaires annoncées par anticipation l’année dernière et a atteint le niveau de CA de l’année précédente. Malgré une perte des ventes de 1,4 milliard d’euros, due à la perte de brevets de produits phares sur le marché américain, et la charge supplémentaire provenant des réformes des systèmes de santé aux États-Unis et en Europe, l’activité commerciale s’est développée de « façon satisfaisante » en 2010, estime le laboratoire.

 Elle est attribuée à la croissance des autres médicaments de prescription (après un ajustement monétaire de +5,5 %), aux lancements réussis de nouveaux produits et à une augmentation considérable de 51 % des ventes dans le domaine de la santé animale. Le bénéfice d’exploitation, comparable au résultat avant intérêts et impôts, a été satisfaisant avec près de 1,9 milliard d’euros, ce qui correspond à un rendement net sur chiffre d’affaires (bénéfice d’exploitation par rapport au chiffre d’affaires) de 15,1 %. Pour Boehringer Ingelheim, 2010 a par conséquent été une année couronnée de succès, malgré des conditions globalement difficiles.

« Une année de transition »
Le Pr Andreas Barner, président du directoire et responsable de la division de recherche et du développement des produits pharmaceutiques, a déclaré : « L’année qui s’est écoulée a été une année de transition. À la suite de l’expiration de brevets et de la concurrence des génériques, de la préparation du lancement de nouveaux produits et des évolutions réglementaires des marchés, nous avions déjà anticipé en 2009 que nous ne pourrions pas atteindre les taux de croissance élevés des années précédentes. Aussi, nous avons posé les fondations pour une nouvelle croissance ». Le pipeline des produits est bien rempli, grâce à notre activité de recherche et développement efficace. En 2010, le laboratoire a investi 24 % de ses ventes des médicaments de prescription dans le domaine de la recherche et développement, plus que jamais auparavant (2009 : 21 %).

La R&D, « la pierre angulaire pour la réussite de l’entreprise »
En 2011, le médicament innovant PRADAXA® (dabigatran étexilate) contribuera à un surcroit de croissance pour Boehringer Ingelheim. PRADAXA® est autorisé aux États-Unis et au Canada depuis la fin de 2010 dans la prévention des accidents vasculaires cérébraux chez les patients atteints de fibrillation auriculaire. Au début de 2011, ce médicament a également été autorisé en Nouvelle-Zélande, au Japon et en Corée du Sud. Boehringer Ingelheim attend d’autres autorisations en Europe.
« La recherche et le développement de produits innovants constituent la pierre angulaire de Boehringer Ingelheim. En 2010, nous avons encore une fois fortement augmenté l’investissement dans la recherche et le développement, malgré une situation économiquement difficile pour notre société », a indiqué le Pr Barner. Boehringer Ingelheim a investi l’an dernier près de 2,5 milliards d’euros (2009 : 2,2 mds d’euros) dans ses activités de R&D, ce qui représente une augmentation de 230 millions d’euros par rapport à l’année précédente. Boehringer Ingelheim a également investi la majeure partie des 519 millions d’euros en capital fixe principalement dans les bâtiments et les installations techniques de ses sites de recherche et développement et dans la production.

Une attention particulière  portée sur les marchés émergents
Le principal pilier du chiffre d’affaires de Boehringer Ingelheim reste son activité de produits pharmaceutiques humains. En 2010, cette activité a généré 11,7 milliards d’euros soit 93 % du chiffre d’affaires total, les médicaments de prescription représentant 9,7 milliards d’euros. L’automédication, qui a montré une croissance de 4,5 % en 2010, représente un montant de 1,3 milliard d’euros. Cette croissance est principalement portée par les nouveaux marchés — les marchés émergents. « En particulier, les marchés de Chine, du Brésil et de Russie sont stratégiquement importants pour l’activité des médicaments humains. Ils font par conséquent l’objet d’une attention particulière », a souligné Hubertus von Baumbach, membre du directoire, responsable des finances et de la santé animale.

La zone Amériques, la plus importante région commerciale
La majeure partie du chiffre d’affaires de Boehringer Ingelheim est réalisée dans la zone Amériques. En 2010, cette zone a généré 5,7 milliards d’euros (2009 : 6,3 milliards d’euros), soit 46 % du chiffre d’affaires total. Bien que cela signifie une diminution de 8,5 %, compte tenu d’une situation spéciale provenant de l’expiration des brevets aux États-Unis, l’activité a montré un développement satisfaisant après un ajustement tenant compte de ces éléments extraordinaires. Les produits établis, par exemple SPIRIVA®, MICARDIS® et COMBIVENT®, ont montré une croissance. Ils ont pu compenser partiellement la diminution du chiffre d’affaires. SPIRIVA®, un médicament indiqué dans le traitement des bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) reste le plus important produit de Boehringer Ingelheim en termes de chiffre d’affaires. En 2010, SPIRIVA® a atteint un chiffre d’affaires net de 2 863 millions d’euros, réalisant ainsi une croissance de 19,1 % par rapport à l’année précédente. MICARDIS®, destiné au traitement de l’hypertension, a augmenté ses ventes de 11,6 % pour un total de 1 555 millions d’euros. COMBIVENT®, autorisé dans la BPCO et l’asthme bronchique, a augmenté de 11,2 % à 727 millions d’euros.
En Europe et dans la région Asie, Australasie et Afrique (AAA), Boehringer Ingelheim a également augmenté son chiffre d’affaires. La région AAA constitue par elle-même un marché dynamique, avec un chiffre d’affaires net en augmentation de 11,6 %. Dans le même temps, cette région, en croissance régulière, représente 22 % du chiffre d’affaires total, avec un chiffre d’affaires de 2,8 milliards d’euros (2009 : 2,5 milliards d’euros).

L’activité santé animale augmente de 51 %
L’activité santé animale s’est particulièrement bien développée l’année dernière. Son chiffre d’affaires net a augmenté à 921 millions d’euros (2009 : 610 millions d’euros), soit une augmentation de 51 %. Cette croissance considérable est attribuée d’une part à la croissance organique, le vaccin porcin INGELVAC CircoFLEX® ayant notamment augmenté nettement sa part de marché et d’autre part à l’acquisition de parts dans l’activité santé animale de Pfizer/Fort Dodge à la fin 2009. La part de l’activité santé animale dans le chiffre d’affaires total a atteint entre-temps 7 % (2009 : 5 %).
« À Hanovre, nous sommes en train de mettre en place un centre de recherche européen pour les vaccins animaux. Notre département global de recherche-développement en Europe sera transféré ici », a précisé le professeur Barner. Boehringer Ingelheim escompte également une croissance supérieure au marché dans l’activité santé animale.

Secteur biopharmaceutique : une présence mondiale accrue
L’acquisition désormais complétée en mars 2001 du site de développement et de production d’Amgen à Fremont, Californie, États-Unis, renforce encore la position de Boehringer Ingelheim en mars 2011 comme expert mondial majeur dans le domaine du développement et de la fabrication des produits biopharmaceutiques. « Notre présence à Fremont constitue un élément de notre stratégie globale dans l’activité biopharmaceutique », a expliqué le professeur Barner. « La décision stratégique d’être représenté dans la baie de San Francisco par un établissement de recherche et de production moderne au cœur d’un centre de biotechnologie permet à Boehringer Ingelheim de mieux servir ses clients présents et futurs. En outre, le savoir-faire technique du site de Fremont contribuera à développer notre position dominante mondiale dans le développement et la production de processus biopharmaceutiques ». Fremont, qui est un site de production entièrement intégré, complétera les ressources existantes et la technologie de pointe du réseau biopharmaceutique de Boehringer Ingelheim de Biberach, Allemagne et de Vienne, Autriche.

Une nouvelle phase de croissance en 2011
2010 a été pour Boehringer Ingelheim l’année de ses 125 ans. Cette année de jubilé a également été caractérisée par de nouvelles alliances pour l’avenir. Avec Eli Lilly, Boehringer Ingelheim développera et commercialisera des principes actifs pour le traitement du diabète actuellement dans leurs phases intermédiaire et finale de développement clinique. La société a annoncé ces activités en janvier 2011. La coopération se concentre sur quatre, et éventuellement cinq, principes actifs du pipeline de développement qui appartiennent à différentes classes de substances prometteuses. « Cette coopération associe les atouts et les compétences de Lilly sur le marché du diabète et de deux analogues de l’insuline basale expérimentaux en développement de Lilly avec les projets plus complets et plus innovants de Boehringer Ingelheim qui comprennent des ingrédients actifs en phase finale de développement », a expliqué le professeur Barner. Les premières autorisations pour la linagliptine, un médicament actif dans le diabète, sont attendues dès cette année. La linagliptine est un inhibiteur de la dipeptidyl peptidase 4 découvert par Boehringer Ingelheim pour le traitement du diabète de type 2.

Les marchés dans les pays en voie de développement et dans la région Asie-Pacifique ont une importance stratégique majeure pour l’avenir de Boehringer Ingelheim. « Il n’est pas possible de faire des prévisions 2011pour cette région à cause des événements actuels survenus au Japon », souligne le laboratoire.

D’une manière générale, la transition vers une nouvelle phase de croissance pour Boehringer Ingelheim aura lieu cette année, selon le professeur Barner. « C’est notamment grâce à ses employés engagés et bien formés et un pipeline de produits convaincants que le succès de Boehringer Ingelheim observé dans le passé se poursuivra à l’avenir avec de nouveaux médicaments qui donneront aux patients un avantage thérapeutique certain dans le traitement de leur maladie ».
Pour 2011, Boehringer Ingelheim prévoit une croissance soutenue à un chiffre.

Source : Boehringer Ingelheim