Conflits d’intérêts: la HAS suspend six de ses recommandations

Dans un communiqué, la Haute Autorité de Santé (HAS) annonce ce lundi que six recommandations de bonne pratique présentant « des faiblesses de forme » dans la gestion des liens d’intérêts sont suspendues depuis le 15 septembre dans l’attente de leur actualisation.
En mai dernier, après avoir retiré de sa propre initiative sa recommandation sur la prise en charge de la maladie d’Alzheimer*, la Haute Autorité de Santé avait annoncé une série de mesures fortes destinées à renforcer la confiance dans l’indépendance de l’institution. La HAS a ainsi analysé toutes ses recommandations de bonne pratique élaborées entre 2005 et 2010 et a décelé des faiblesses de forme dans la gestion des liens d’intérêts pour six recommandations, à savoir une suspicion de conflit d’intérêt d’un expert ou l’absence d’une ou plusieurs déclarations publiques d’intérêts.

Le 15 septembre, le Collège de la HAS a donc pris la décision de suspendre ces six recommandations dans l’attente de leur actualisation rapide. Il a ainsi inscrit ces thèmes de manière prioritaire au programme de travail 2011-2012 de la HAS. Par ailleurs, il rappelle que concernant la recommandation sur la prise en charge de la maladie d’Alzheimer, l’actualisation est en cours et devrait être disponible avant la fin de l’année. Les recommandations concernées sont signalées sur le site de la HAS comme étant « suspendues ». Il s’agit de :

– Diagnostic, prise en charge thérapeutique et suivi des spondylarthrites (décembre 2008) ;
– Prévention vasculaire après un infarctus cérébral ou un accident ischémique transitoire (mars 2008) ;
– Polyarthrite rhumatoïde : diagnostic et prise en charge initiale (septembre 2007) ;
– Polyarthrite rhumatoïde : prise en charge en phase d’état (septembre 2007) ;
– Prise en charge des complications évolutives d’un épisode dépressif caractérisé de l’adulte (avril 2007) ;
– Prise en charge des patients adultes atteints d’hypertension artérielle essentielle (juillet 2005).

Dan son communiqué, la HAS précise qu’elle ne remet pas en cause la qualité scientifique du «  travail de l’ensemble des experts et membres des services de l’institution qui ont collaboré à ces travaux ». Durant la phase d’actualisation, ces recommandations peuvent continuer de servir aux professionnels de santé qui doivent les mettre en perspective avec l’ensemble des connaissances disponibles.

Consulter la décision de suspension du Collège de la HAS : cliquez ici

 Source : HAS