DMLA : l’Avastin bientôt une alternative au Lucentis en France ?

Selon Le Parisien, Marisol Touraine, la ministre de la Santé, a transmis au Conseil d’Etat un projet de décret qui permettrait à terme, aux ophtalmologistes de prescrire l’anticancéreux Avastin du laboratoire suisse Roche dans le traitement de la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) plutôt que le Lucentis de son compatriote Novartis, « facturé 900 € l’injection », indique le quotidien.

Le ministère de la santé a précisé ce week-end à l’AFP que ce projet décret en lui-même « n’autorise pas l’utilisation d’Avastin, ni d’aucun autre médicament en particulier ».

Néanmoins, ce « décret d’application de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2013″ précise « les conditions dans lesquelles l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et la Haute autorité de santé (HAS) pourront autoriser l’utilisation de certains médicaments dans le cadre de RTU (recommandations temporaires d’utilisation) pour motif économique. ».

De ce fait, le texte permettrait à l’ANSM d’autoriser les prescriptions de l’Avastin pour motifs économiques, « dont le coût est de 30 à 50 euros par injection », a rappelé samedi le Parisien.

« Si le ministère est obligé d’utiliser la contrainte, c’est parce que Roche refuse d’autoriser l’Avastin », commente le quotidien rappelant que l’offensive du gouvernement intervient alors que les autorités italiennes de la concurrence ont infligé une amende de 182,5 millions d’euros aux deux groupes pharmaceutiques suisses en estimant qu’ils avaient « conclu un accord illicite pour empêcher l’utilisation » de l’Avastin pour traiter les pathologies oculaires.

Selon Le Parisien, le Lucentis a coûté 438 millions d’euros à l’assurance maladie en 2013, soit « son premier poste de dépenses » en ce qui concerne les médicaments.

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