Genfit : résultats positifs de Phase 2 avec elafibranor dans la Cholangite Biliaire Primitive

Genfit : résultats positifs de Phase 2 avec elafibranor dans la Cholangite Biliaire PrimitiveGenfit, société biopharmaceutique focalisée sur la découverte et le développement de solutions thérapeutiques et diagnostiques dans le domaine des maladies du foie, notamment d’origine métabolique, et des maladies hépato-biliaires a annoncé aujourd’hui les résultats positifs de son étude de Phase 2 évaluant elafibranor chez des patients atteints de Cholangite Biliaire Primitive (Primary Biliary Cholangitis ou PBC), une maladie chronique du foie.

Cette étude de Phase 2, multicentrique (États-Unis et Europe), d’une durée de douze semaines, conduite en double aveugle, randomisée, et contre placebo, avait pour but d’évaluer l’efficacité et la sécurité d’elafibranor (80 mg et 120 mg en une prise quotidienne) chez des patients adultes atteints de PBC présentant une réponse inadéquate à l’acide ursodésoxycholique (UDCA).

Le critère principal d’évaluation, à savoir l’« Évolution de la concentration sérique d’alkaline phosphatase (ALP) après 12 semaines de traitement par rapport à la concentration de base avant traitement» a été atteint. Les deux doses d’elafibranor ont démontré une diminution significative de la concentration moyenne d’ALP: -48% pour 80mg, -41% pour 120 mg contre une augmentation de +3% pour le placebo, ce qui représente un effet très significatif du traitement versus placebo : -52% pour 80 mg (p<0.001) et -44% pour 120 mg (p<0.001).

Un critère secondaire-clé était le taux de réponse pour les patients atteignant le critère composite suivant : ALP sérique < 1,67 x ULN (Upper Limit of Normal), diminution de l’ALP >15%, et taux de bilirubine totale (TB) <ULN. Sur ce critère, elafibranor a atteint des taux de réponse nettement plus importants que celui obtenu avec le placebo à savoir 67% vs 6,7 % (p=0.001) pour 80 mg et 79% vs 6,7 % (p≤0.001) pour 120 mg. L’ALP est un marqueur de substitution reconnu de progression de la maladie dans la PBC, et ce critère composite a été utilisé précédemment pour obtenir une autorisation des autorités réglementaires.

En parallèle des réductions importantes d’ALP dans les deux groupes traités par elafibranor, les patients ont montré des améliorations sur d’autres marqueurs de la PBC comme la GGT (gamma-glutamyl transférase), et des marqueurs métaboliques comme le cholestérol total, LDL-C (low density lipoprotein-C) et les triglycérides. Une amélioration du prurit a été observée et sera confirmée dans une étude plus longue. Le traitement par elafibranor a été généralement bien toléré avec des effets secondaires similaires dans les groupes elafibranor et placebo.

Dr. Velimir A. Luketic, MD, Division de Gastroentérologie, Hépatologie et Nutrition, Virginia Commonwealth University School of Medicine, Richmond, VA (États-Unis), a commenté: « Un nombre important de patients ne tire pas de bénéfice des thérapies actuellement disponibles – UDCA ou OCA – soit parce qu’ils n’y répondent pas, soit en raison d’effets secondaires intolérables. Les résultats de cet essai clinique sont très impressionnants, notamment la réduction importante de l’ALP en seulement douze semaines. »

Dr. Jörn Schattenberg, MD, Division de Gastroentérologie et d’Hépatologie, University Medical Center, Mainz (Allemagne), a ajouté : « Les résultats de l’étude sont impressionnants et soutiennent le rationnel d’une approche PPAR alpha/delta avec elafibranor dans la PBC. Non seulement elafibranor réduit significativement l’ALP, qui est sans doute le marqueur pronostic le plus important pour les patients PBC, mais il améliore également de nombreux autres paramètres biochimiques et pourrait réduire le prurit. Avec l’ensemble de ces atouts, elafibranor a le potentiel d’offrir aux patients PBC des avantages considérables par rapport aux traitements existants. »

Jean-François Mouney, Président – Directeur Général de GENFIT, a déclaré : « Nous sommes ravis des résultats de notre étude de Phase 2. Nous pensons que la force des éléments de preuve d’efficacité sur un critère d’évaluation de substitution reconnu pour l’enregistrement, ainsi que le bénéfice potentiel en matière de prurit permettent de se projeter vers une entrée rapide du programme en Phase 3 dans la PBC. Cette étude valide clairement le rationnel d’elafibranor, notre double agoniste des PPAR alpha et delta, dans la PBC, avec l’objectif de traiter une grande majorité des patients ciblés tout en améliorant potentiellement leur qualité de vie. Nous remercions tous les patients, leurs familles, et les investigateurs de l’essai de Phase 2 pour leur engagement. »

Source : Genfit