Genoscience Pharma : lancement d’un essai de phase 2b de l’ezurpimtrostat dans l’hépatocarcinome en combinaison avec un traitement de 1ère ligne

Genoscience Pharma, société de biotechnologie au stade clinique qui développe des candidats-médicaments lysosomotropes sans équivalent pour le traitement du cancer, de la fibrose et des maladies auto-immunes, par modulation de l’autophagie, et le CHU de Grenoble, sponsor de l’étude, annoncent aujourd’hui le lancement de l’étude ABE-LIVER, un essai clinique de phase 2b, pour traiter en première intention des patients atteints d’un hépatocarcinome avec le candidat-médicament ezurpimtrostat (GNS561) de Genoscience Pharma. Il est administré en combinaison avec le traitement standard atezolizumab / bevacizumab. Le premier patient a reçu son traitement initial le 2 janvier 2023. Genoscience Pharma fournit l’ezurpimtrostat ainsi qu’une contribution aux opérations.

Si le traitement standard atezolizumab (anti-PDL1) / bevacizumab (antiangiogénique) donne des résultats intéressants, on observe une réponse tumorale chez seulement 30% des patients avec une survie sans progression (SSP) qui reste courte. L’ajout d’ezurpimtrostat au traitement standard permet une régulation de l’autophagie, un mécanisme clé de l’échappement immunitaire des traitements par immunothérapie, en plus de son activité antitumorale intrinsèque.

« Cette étude est une étape importante pour notre produit ezurpimtrostat mais aussi pour Genoscience, qui lui permet de montrer l’efficacité du concept de l’inhibition de l’autophagie en cancérologie », souligne le Pr Philippe Halfon, directeur général de Genoscience Pharma. « Nous attendons beaucoup de cette étude et nous sommes ravis de collaborer avec le CHU de Grenoble, qui participe à de grandes études cliniques en oncologie et promeut en particulier ABE-LIVER, grâce à son réseau actif dans le domaine du cancer du foie. »

ABE-LIVER est un essai de phase 2b multicentrique, prospectif, comparatif, randomisé et ouvert. Il est dirigé par le Dr Gaël Roth, oncologue digestif, expert dans les tumeurs primitives hépatiques au Centre hospitalier Universitaire Grenoble Alpes (CHUGA). L’objectif principal de cette étude est d’évaluer l’efficacité de l’ezurpimtrostat en association avec le traitement standard (atezolizumab-bevacizumab), en comparaison au traitement standard seul, en première ligne chez des patients atteints d’un carcinome hépatocellulaire avancé. Le critère principal est la survie sans progression (SSP). Entre 187 et 196 patients seront recrutés pour cet essai en deux parties : une phase préliminaire de sécurité de 3 à 12 patients suivie d’une phase d’expansion.

« L’ezurpimtrostat pourrait devenir une nouvelle arme thérapeutique face à un cancer qui reste encore très agressif et pour lequel les traitements actuels montrent un faible taux de survie à cinq ans », indique le Pr Eric Raymond, directeur medical de Genoscience Pharma et chef de service en oncologie médicale à l’Hôpital St Joseph à Paris. « Nous avons beaucoup d’espoir et espérons pouvoir renforcer l’activité des inhibiteurs de checkpoints immunitaires en y associant un bloqueur d’autophagie. Pour les patients, cela permettrait aux traitements actuels de mieux fonctionner. »

« En ciblant PPT-1, l’ezurpimtrostat a une action antitumorale par diminution des apports en nutriments des cellules tumorales et sensibilise la tumeur à l’immunothérapie, en augmentant l’expression du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH-I) à la surface des cellules tumorales. Ce traitement permet également de moduler la réponse immunitaire par une re-colonisation et une activation des lymphocytes cytotoxiques CD8+, ce qui en fait une stratégie thérapeutique très intéressante », ajoute le Dr Gaël Roth, investigateur principal. « Nous sommes ravis d’avoir pu mettre en place cet essai, qui mobilise la plupart des centres experts français dans le cancer du foie. Nous sommes impatients d’évaluer l’impact clinique potentiel d’ezurprimtrostat associé à l’atezolizumab-bevacizumab chez les patients atteints d’hépatocarcinome qui ont des options de traitement limitées et un pronostic encore très sombre à l’heure actuelle. »

L’essai NCT05448677 doit durer trois ans et des résultats intermédiaires sont prévus dès 2024.

Source : Genoscience Pharma