Grand emprunt: France Biotech présente cinq projets structurants

Après avoir présenté ses premières propositions au mois d’octobre 2009, France Biotech, qui « se réjouit que le secteur des Biotechnologies soit reconnu et en bonne position dans les 10 premières conventions porteuses d’avenir du grand emprunt », présente ce lundi 5 projets structurants qu’ils souhaiterait voir financés et qui portent sur les cellules souches, les bioénergies, la bioproduction, les biomarqueurs et les bioprothèses.

France Biotech présente aujourd’hui 5 projets dans le cadre du grand emprunt et de nouvelles propositions pour l’ANR et Oséo. En effet, l’association française des entreprises des sciences de la vie se réjouit que ces deux structures clés pour l’innovation soient dans les premières à être dotées.

L’industrialisation des cellules souches : aide potentielle de 750 millions d’euros sur 5 à 8 ans
Tout d’abord, améliorer la rentabilité du secteur en proposant des médicaments moins coûteux qui puissent être développés. En médecine générative, des solutions thérapeutiques pour remplacer ou réparer des tissus défaillants et traiter les maladies dégénératives (sans solutions thérapeutiques) doivent être produites de façon industrielle. L’enjeu global étant de faire des cellules souches des outils industriels et thérapeutiques à grande échelle. L’ambition de ce programme est de structurer une filière industrielle autour des cellules souches en s’appuyant sur les atouts et les capacités dont dispose le France actuellement.

Les biocarburants : aide potentielle de 750 millions d’euros sur 5 à 8 ans :
Face à l’épuisement des réserves de pétrole bon marché et l’augmentation de ses coûts d’extraction, la France doit anticiper cette pénurie à venir en développant des moyens de substitution propres, comme les biocarburants, et favoriser son indépendance. Les biocarburants seront, pour le futur, une source renouvelable d’énergie dont les enjeux stratégiques se jouent aujourd’hui.

L’industrialisation de la bioproduction : aide potentielle de 400 millions d’euros sur 5 à 8 ans
 Si la France veut devenir compétitive sur ce marché, elle doit rapidement repenser son système de production.  Pour se donner une chance, la France doit développer une stratégie globale sur tout le spectre de la bioproduction visant à faire de celle-ci un secteur clé d’ici cinq ans.  France Biotech propose la création d’un GIE/Consortium regroupant des acteurs français concernés par la Bioproduction et ce, à trois niveaux :  au niveau de la recherche technologique amont ;  par les investissements dans des outils industriels, y compris pilotes ; en mettant en place un processus de validation et de consolidation de cette bioproduction par la recherche clinique.

Filière biomarqueurs, biomédicale et biopharmaceutique : aide potentielle de 700 millions d’euros sur 5 à 7 ans
Les progrès considérables issus des biotechnologies permettent d’envisager un grand nombre d’applications médicales innovantes convergeant vers le développement d’une médecine personnalisée. En adaptant la prise en charge des patients à partir de leurs spécificités biomédicales individuelles, la médecine personnalisée pourrait résorber une large part des coûts de santé économiques et humains qui se répercutera sur la balance commerciale en favorisant une position exploratrice compétitive.

Les bioprothèses complexes : aide potentielle 600 millions d’euros par an sur 5 ans
Aujourd’hui, de nombreuses maladies graves reconnues comme priorité de santé publique conduisent au développement d’une insuffisance cardiaque et/ou coronaire, oculaire ou métabolique. Dans de nombreux cas, la transplantation reste la seule solution possible, mais le manque de greffons ne permet pas de l’offrir à tous les demandeurs. Les bioprothèses pourraient permettre d’envisager de remplacer l’organe défaillant pour une guérison complète du patient. A la croisée entre les sciences du vivant, la microélectronique et l’aéronautique, la France a déjà des atouts considérables dans ce secteur. Le domaine des bioprothèses complexes à régulation physiologique autonome est à peine ouvert et pourrait devenir un atout majeur de l’industrie française.

Source : France Biotech