Le taux de pénétration des médicaments génériques a atteint 82% en 2008 selon la CNAMTS

Le taux de pénétration des médicaments génériques a atteint 82% en 2008 selon la CNAMTSSelon l’Assurance Maladie, en 2008, 82% des médicaments du répertoire délivrés en ville étaient des génériques. L’objectif de 82.9% fixé en 2008 par les partenaires conventionnels a donc été quasiment atteint. Un taux élevé qui place la France au niveau de ses voisins européens.

Grâce à cette évolution, les économies réalisées en 2008 avec les médicaments génériques se chiffrent à 905 millions d’euros. Somme à laquelle s’ajoutent 140 millions d’économies générées par les médicaments sous TFR. En effet pour les médicaments de marque concernés par ce dispositif, le tarif de remboursement est fixé sur le prix du générique correspondant.

Selon la CNAMTS, la « forte implication des professionnels de santé et l’effet dynamisant du dispositif  Tiers payant contre génériques » ont favorisé cette progression. Toutefois le taux de générique atteint en décembre 2008, montre d’importantes disparités géographiques avec une fourchette allant de 72% à 91%. Ce qui rend atteignable l’objectif de maintenir un taux supérieur à 82% en 2009.

Le marché des génériques en constante augmentation
Le marché de génériques est passé de 500 millions d’euros en 2002 à 1.8 milliards en 2008. Un développement qui résulte selon la CNAMTS de la hausse continue du taux d’utilisation des génériques et de l’élargissement progressif du répertoire des génériques. Leur taux d’utilisation a ainsi fortement augmenté, passant de 53% à fin 2004 à 82% à fin 2008. Quand en janvier 2004, ils représentaient moins d’une boîte de médicament sur deux (dans le champ du répertoire), ce sont aujourd’hui 4 boîtes sur 5. Parallèlement, le répertoire constitue aujourd’hui 37% du total des boites de médicaments remboursés, contre 23% seulement en 2002.

Des économies à la hausse
Au total l’économie obtenue pour l’Assurance Maladie s’élève ainsi à plus de 905 millions d’euros pour l’année 2008 (contre 734 millions en 2007). Une somme à laquelle s’ajoutent 140 millions d’économies pour les médicaments sous TFR. Par ailleurs 53 millions, liés à la baisse des prix des princeps à la tombée de brevets, peuvent également être ajoutés aux économies liées aux génériques.

Maintenir la progression du générique
En 2009, l’Assurance Maladie entend poursuivre son engagement auprès des différents acteurs concernés (assurés, pharmaciens et médecins libéraux) afin « d’encourager les médecins à privilégier le meilleur rapport coût / efficacité thérapeutique, dans le cadre des objectifs conventionnels. » Il s’agit pour la CNAMTS de favoriser le développement des génériques dans les départements où subsistent d’importantes disparités géographiques (près de 20 points d’écart entre le premier et le dernier département).

Par ailleurs, l’avenant n°4, en cours de signature par les partenaires conventionnels, a défini une liste des 15 molécules cibles. Parmi celles-ci, 9 nouvelles molécules (Pantoprazole, Perindopril, Venlafaxine…) représentent un potentiel d’économies de 105 millions d’euros5 en 2009. Le Pantoprazole (3e IPP le plus vendu) représente à lui seul une économie potentielle de 40 millions d’euros en 2009.

Source : CNAMTS