Parkinson: Domain Therapeutics obtient une subvention de la Fondation Michael J. Fox
La société biopharmaceutique basée à Strasbourg, Domain Therapeutics, a annoncé hier l’octroi d’une subvention de la Fondation Michael J. Fox pour la caractérisation et l’optimisation pharmacologique de nouveaux modulateurs allostériques positifs (PAM) du récepteur métabotrope 3 au glutamate (mGluR3) pour le traitement de la maladie de Parkinson.
Cette subvention de 300 000 dollars (USD) pour une année de recherche a été attribuée par le programme « Therapeutics Development Initiative » de la Fondation Michael J. Fox. Sa finalité est de promouvoir le développement pré-clinique de nouvelles approches thérapeutiques de la maladie de Parkinson, ayant le potentiel de ralentir ou stopper sa progression et d’améliorer significativement le traitement des symptômes des patients par rapport aux thérapies actuellement disponibles.
« L’objectif de notre Fondation est de trouver une thérapie pouvant ralentir ou bloquer la progression de la maladie de Parkinson quand les médicaments actuels ne permettent que d’en traiter les symptômes, avec de nombreux effets secondaires », indique Mark Frasier, Directeur des Programmes de Recherches de la Fondation Michael J. Fox. « Le programme mGluR3 de Domain Therapeutics peut apporter de nouvelles pistes pour le développement de traitements qui ralentiraient la progression de la maladie. »
La maladie de Parkinson se caractérise par la perte progressive de cellules neuronales qui produisent de la dopamine. Les traitements actuellement disponibles sur le marché aident les patients atteints de la maladie de Parkinson à gérer certains des symptômes, mais ne permettent pas d’empêcher l’évolution de la maladie. Les modulateurs allostériques positifs des récepteurs mGluR3 constituent une nouvelle classe prometteuse de composés neuroprotecteurs en activant le « Glial Derived Neurotrophic Factor » ou GDNF, une protéine endogène capable de protéger et d’améliorer la survie des neurones dopaminergiques. En plus de sa forte activité neuroprotectrice, le GDNF a déjà fait la preuve de son efficacité à la fois pré-clinique et clinique sur le contrôle des mouvements. Toutefois, à cause de son poids moléculaire, l’utilisation clinique du GDNF a été restreinte. La possibilité d’augmenter les concentrations de GDNF au niveau du striatum avec une petite molécule en administration orale pourrait ainsi constituer une amélioration capitale pour le traitement de la maladie de Parkinson.
« Nous sommes reconnaissants à la Fondation Michael J. Fox pour leur soutien à notre programme mGluR3. Cette subvention valide notre expertise et la pertinence de notre approche innovante pour le traitement de la maladie de Parkinson », déclare Pascal Neuville, Directeur Général de Domain Therapeutics. « Avec pas moins de trois programmes pour le traitement de la maladie de Parkinson, dont un en partenariat avec Merck-Serono, nous sommes activement engagés dans la découverte de nouveaux candidats médicaments permettant de ralentir l’évolution de la maladie. »
Source : Domain Therapeutics