Médicaments biosimilaires : les 9 mesures du Gemme pour développer le marché français

Lors de son colloque du 2 octobre dernier, le Gemme Biosimilaires avait indiqué l’annonce de 9 mesures pour permettre le « développement harmonieux » du marché des biosimilaires en France. Parmi les 10 médicaments les plus coûteux pour l’assurance maladie en 2013, 7 sont des médicaments biologiques, rappelle l’association qui regroupe les industriels du médicament générique et biosimilaire.

‘Ces médicaments d’un nouveau type permettent  de maintenir l’accès des patients à un haut niveau de prise en charge tout en préservant les finances publiques, et libèrent des ressources pour financer des innovations futures.’, estime notamment dans un communiqué la Commission dédiée aux médicaments biosimilaires au sein du Gemme.

Parmi ses 9 mesures, le Gemme Biosimilaires préconise la diffusion d’une « information objective et officielle sur les médicaments biosimilaires auprès des professionnels de santé, des décideurs en santé et des patients afin de créer un climat de confiance ».

Il propose également de « créer et diffuser une liste de référence des médicaments biologiques similaires, définie par l’ANSM (comme cela est prévu dans la LFSS 2014), permettant aux professionnels de santé de disposer d’une information complète sur les alternatives thérapeutiques possibles ». Autre mesure avancée par l’association, « favoriser la mise à disposition précoce des médicaments biosimilaires  dans le cadre strict défini par l’AMM européenne ».

Le Gemme préconise également d’établir un processus d’évaluation spécifique simplifié au sein de l’HAS, qui tienne compte des spécificités de développement des médicaments biosimilaires (démonstration de la biosimilarité, extrapolation des indications…). Il propose aussi de « réaliser et diffuser  des recommandations médico-économiques par classe (HAS) favorisant l’utilisation la plus efficiente des médicaments ayant les mêmes bénéfices thérapeutiques pour les patients ».

Il propose également d’ « inciter les établissements hospitaliers à référencer au moins un médicament biosimilaire par  classe » et de « mettre en place des objectifs de prescriptions des médicaments biosimilaires au sein de chaque classe en s’appuyant sur les recommandations de l’HAS ».

Ces objectifs de prescriptions par classe pourraient être inclus « soit dans le Contrat de Bon Usage des établissements de soins afin de contribuer à la maîtrise des enveloppes des médicaments de prescription hospitalière délivrés en ville (PHEV) et/ou des médicaments de la liste en sus, soit dans le cadre de la rémunération sur objectif de santé publique (ROSP) pour les médicaments utilisés en médecine libérale ».

Enfin, le Gemme propose de « réinvestir de façon précise et fléchée une partie des économies réalisées grâce à l’utilisation des médicaments biosimilaires afin de favoriser la recherche, la formation et l’éducation thérapeutique ».

Le Gemme rappelle que les médicaments biologiques représentent plus de 25 %  des dépenses de médicaments dans l’hexagone : parmi les 10 médicaments les plus coûteux pour l’assurance maladie en 2013, 7 sont des médicaments biologiques. Dans les 5 prochaines années, plusieurs médicaments biologiques majeurs en oncologie et dans le traitement des pathologies auto-immunes, représentant plus d’1 milliard d’€ de dépenses annuelles en France, perdront leurs brevet.

Source : Gemme