Médicaments falsifiés : le Leem et l’OCLAESP renforcent leur partenariat

Les Entreprises du Médicament (Leem) et l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) ont signé le 7 juillet 2014 une « Déclaration de principe » qui renforce leur partenariat, en France, en matière de lutte contre les médicaments falsifiés.

A l’occasion de cette signature, Patrick Errard, Président du Leem, a tenu à rappeler que « les entreprises du médicament sont mobilisées depuis longtemps pour lutter contre les médicaments falsifiés, en partenariat avec les acteurs publics. Les industriels se félicitent d’étendre leur collaboration avec l’OCLAESP qui mène une action remarquable pour la protection de la santé publique et des patients français ».

On entend par médicament falsifié, tout médicament comportant une fausse présentation de son identité, de sa source ou de son historique. Parmi les produits illicites identifiés sur le sol français, une très faible quantité concerne des contrefaçons.

Grâce à un encadrement étroit de la chaîne légale d’approvisionnement, du monopole de vente des pharmaciens et d’un système de prise en charge parmi les meilleurs au monde, la France est mieux préservée que d’autres pays . Toutefois, elle doit faire preuve d’une grande vigilance face à la menace croissante représentée par les ventes en ligne à partir de sites illégaux. A cet effet, elle a récemment mis en place une législation plus contraignante que dans la plupart des autres Etats membres de l’Union européenne.

En mai 2014, menée sous l’égide d’Interpol, l’Opération Pangea VII a parfaitement mis en évidence ce risque accru véhiculé par les sites illégaux. Regroupant 111 pays, cette action internationale a permis l’arrestation de 237 suspects et la saisie de produits dangereux pour un montant global de 36 millions de dollars. Le bilan français se caractérise par la saisie de près d’1,3 million de médicaments ou compléments alimentaires considérés comme des médicaments illicites et par la fermeture de 161 sites illégaux. « Cet excellent résultat n’a pu être obtenu que par le travail en synergie des autorités de régulation (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) et des services d’investigation (unités spécialisées de la gendarmerie, de la douane et de la police) », précise le colonel Bruno MANIN, chef de l’OCLAESP.

La « Déclaration de principe » entre le Leem et l’OCLAESP vient approfondir la collaboration entre les industriels du médicament et la gendarmerie, qui travaillent ensemble depuis plusieurs années, dans une relation de confiance. Cette coopération complète une démarche que l’OCLAESP avait préalablement initiée avec un certain nombre d’adhérents du Leem.

L’accord s’articule principalement autour d’un échange d’informations entre les deux parties sur la falsification et le détournement d’usage de médicaments et de matières premières à usage pharmaceutique, dans le respect de la confidentialité inhérente à ce type d’activité. Il prévoit également la mise en place d’actions communes de sensibilisation des entreprises du médicament, notamment de fiches pratiques, et d’information du public face à des offres toujours plus nombreuses via des sites illégaux ou les réseaux sociaux.

Source : Leem