Officine : plus de 2,7 millions de français ont ouvert un Dossier Pharmaceutique

Officine : plus de 2,7 millions de français ont ouvert un Dossier PharmaceutiqueTrois mois après le début de la généralisation par décret du dossier pharmaceutique (DP), ce dernier a bénéficié d’un déploiement rapide. Prés de 30% des officines y sont déjà raccordées et plus de 2 700 000 français ont déjà ouvert un DP.

Déjà près de 6 940 officines raccordées au DP, 800 nouvelles officines équipées chaque mois et 86% des patients sollicités qui adhèrent au service… Un premier trimestre positif pour le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens qui travaille aujourd’hui à optimiser cet outil de santé publique.

Sécuriser la chaîne pharmaceutique
« Le Dossier Pharmaceutique représente une avancée dans la coordination des soins. Déployé, il permettra de lutter efficacement contre l’iatrogénie et les redondances. Mais il peut faire davantage et participer à la sécurisation de l’ensemble de la chaîne pharmaceutique. » a déclaré Jean Parrot, Président du CNOP.

Le  rendre accessible à l’hôpital
Dans cette optique, le CNOP lancera donc une expérimentation régionale pour tester les moyens à mettre en oeuvre pour relier les logiciels des pharmacies hospitalières avec ceux des officines de ville lors de la dispensation aux patients en ambulatoire des médicaments de la Réserve hospitalière mis en double dispensation ville et hôpital.

Améliorer la traçabilité des médicaments
Fréquemment, l’industrie pharmaceutique retire du marché des lots de médicaments. Une alerte validée par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (Afssaps) est alors transmise aux distributeurs et aux pharmaciens d’officine. « A ce jour, il n’est cependant pas possible de savoir quels patients ont acquis un produit retiré du marché ? Or cette information est cruciale lorsque le retrait de lot concerne un produit à haut risque » », constate l’ordre des Pharmaciens.

Le CNOP travaille donc au développement d’une nouvelle fonctionnalité : la traçabilité de chaque lot jusqu’au patient qui  permettra d’identifier et de contacter ceux ayant reçu un produit retiré. En pratique, dans un premier temps : l’hébergeur du Dossier Pharmaceutique pourra diffuser en temps réel les avis de retraits de lots et les alertes sanitaires. Toutes les officines connectées recevront ces informations 24/24 h. La vente des lots retirés pourra être automatiquement bloquée et l’industriel sera immédiatement informé de leur localisation.

Ultérieurement, avec une identification étendue à la boîte, la traçabilité pourra permettre de détecter les contrefaçons, lesquelles représentent un danger pour la santé publique. Le pharmacien pourra en effet les détecter lors de la dispensation par la saisie et le contrôle d’un code attribué séparément à chaque boîte par l’industriel.

Source : CNOP