Déficit de la Sécu : le gouvernement n’augmentera pas les cotisations selon Eric Woerth

Déficit de la Sécu : le gouvernement n’augmentera pas les cotisations selon Eric WoerthInterviewé par La Tribune, le ministre du budget a rejeté toute augmentation de la CSG ou de la CRDS, malgré la forte hausse du déficit de la Sécurité sociale en 2009. Selon les dernières prévisions, le solde de l’assurance-maladie s’établirait à – 7,7 milliards d’euros, celui de la branche vieillesse à – 7,3 milliards et celui de la branche famille à – 2,2 milliards.

Eric Woerth a ainsi estimé pouvoir tenir le déficit du régime général en 2009 entre 17 et 18 milliards d’euros. « Même en période de crise, il faut s’atteler à résoudre les problèmes structurels de déficit de l’assurance-maladie et des retraites. Pour l’assurance-maladie, on a divisé par plus de deux les déficits entre 2004 et 2008 : il y a donc une voie, qui n’est pas uniquement celle de l’augmentation des recettes », a assuré le ministre.

Travailler sur « l’organisation même des régimes »
« Le gouvernement ne souhaite pas augmenter la fiscalité, ni les cotisations » a déclaré Eric Woerth au quotidien. Le ministre entend plutôt travailler sur l’organisation même des régimes. « C’est tout le débat sur l’efficience de l’hôpital, le renforcement de la maîtrise médicalisée, les rapports entre mutuelles et assurance-maladie. Nous avions mené avec Roselyne Bachelot des concertations avec les acteurs du système de soins à l’été dernier, avant le PLFSS pour 2009. Je souhaite que nous avancions cette année pour clarifier les options d’évolution du financement de l’assurance-maladie » a-t-l expliqué.

Un système de retraite par points
Le ministre exclut l’idée d’un « bouclier sanitaire », qui plafonnerait annuellement les frais de santé à la charge des assurés, et qui, selon lui, « n’aurait pas de sens » à ce niveau de déficit. Interrogé sur un système de retraite par points, le ministre estime en revanche qu’il « ne faut fermer aucune porte. » « Il faut voir si c’est 2010 ou plus tard, car une telle réforme nécessite du temps. Dans une démocratie, le système de retraite doit être le plus partagé possible et nécessite un consensus social », a expliqué le ministre.