Oncodesign : résultats cliniques prometteurs pour un radiotraceur innovant dans le cancer du poumon

Oncodesign : résultats cliniques prometteurs pour un radiotraceur innovant dans le cancer du poumon Oncodesign, le groupe biopharmaceutique spécialisé en médecine de précision, et la société Cyclopharma, en collaboration avec le Centre Georges François Leclerc (CGFL), centre de lutte contre le cancer de Bourgogne, ont annoncé des résultats cliniques intermédiaires prometteurs pour l’étude de Phase 1 utilisant le premier radiotraceur issu du programme IMAkinib.

Ce radiotraceur marqué au Fluor 18 est une molécule issue de la technologie Nanocyclix d’Oncodesign, et dont l’intérêt comme biomarqueur compagnon de thérapie ciblée à base d’inhibiteurs d’EGFR2 est évalué chez des patients atteints de tumeurs pulmonaires.

L’étude clinique en cours a pour objectif primaire d’évaluer l’intérêt clinique du radiotraceur par imagerie TEP3, en déterminant sa sensibilité et sa spécificité chez des patients atteints de tumeurs pulmonaires traités par une thérapie ciblée anti-EGFR. Il est le fruit d’une collaboration entre le Centre Georges François Leclerc, Cyclopharma et Oncodesign dans le cadre du GIE Pharmimage à Dijon.

La première étape de l’essai clinique sur 8 patients mutés pour l’EGFR, a permis d’obtenir des résultats très encourageants concernant la sécurité du produit, la dosimétrie et la fixation sur des tumeurs pulmonaires exprimant EGFR muté. Ces résultats permettent de démarrer la deuxième étape de l’essai clinique, avec l’inclusion en cours de 6 nouveaux patients dont le récepteur EGFR est non muté. L’objectif de cette deuxième étape est de démontrer la spécificité du radiotraceur.

Les résultats complets de l’étude de Phase 1 sont attendus pour le premier semestre de l’année 2018. Des résultats positifs permettraient de construire directement un essai clinique de Phase 3, avec pour but final une demande d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM).

« La mesure de l’activité du récepteur EGFR dans le cancer du poumon pourrait permettre une détection précoce de la résistance tumorale aux thérapies anti-EGFR, et donc une meilleure prise en charge des patients, » indique Philippe GENNE, fondateur et PDG d’Oncodesign. « En comparaison avec d’autres types de biomarqueurs compagnons, issus de biopsies liquides ou solides, l’intérêt d’une approche par imagerie TEP est de permettre au clinicien de disposer d’une idée de l’hétérogénéité de la maladie dans le corps entier de son patient. Avec nos partenaires, nous sommes pionniers sur cette approche. »

Les mutations activatrices de la kinase EGFR sont notamment à l’origine des adénocarcinomes pulmonaires non à petites cellules, représentant 10 à 15% des cancers du poumon chez les patients d’origine caucasienne et de 30 à 50% des patients d’origine asiatique. Ce cancer touche près de 6 000 patients en France chaque année, avec une projection mondiale estimée à 1,3 million de patients en 2022 (+22% en 10 ans). Les traitements principaux de cette pathologie sont notamment les inhibiteurs de tyrosine kinases ciblant EGFR, l’usage d’un biomarqueur capable d’aider le clinicien dans le choix de ces traitements est ainsi majeur dans le cadre d’une démarche de médecine de précision.

Source : Oncodesign