Prix de de l’inventeur européen 2016 : deux scientifiques Français au palmarès

Prix de de l'inventeur européen 2016 : deux Français récompensésLe Prix de l’inventeur européen 2016, remis à Lisbonne (Portugal) par l’Office européen des brevets, a récompensé deux Français : Alim-Louis Benabid, lauréat du prix recherche pour son procédé de stimulation cérébrale profonde (SCP) à haute fréquence et Helen Lee, lauréate du prix du public, pour son kit de diagnostic médical à faible coût et facile à l’emploi pour les maladies telles que le VIH, l’hépatite B et la chlamydia.

Le Prix de l’inventeur européen récompense chaque année des inventeurs basés en Europe et dans le monde pour leur contribution exceptionnelle au développement social, au progrès technologique et à la croissance économique.

Du 26 avril au 31 mai, le public avait été invité à désigner l’inventeur, parmi 15 finalistes, appelé à recevoir le Prix de l’inventeur européen 2016. La chercheuse franco-britannique Helen Lee a recueilli plus de 64 % voix en ligne pour son kit de diagnostic médical à faible coût et facile à l’emploi pour les maladies telles que le VIH, l’hépatite B et la chlamydia. Offrant des résultats rapides et fiables sans nécessiter un personnel qualifié, les tests d’Helen Lee sont particulièrement adaptés aux pays en voie de développement, et ont déjà permis de dépister plus de 40 000 personnes en Afrique.

Helen Lee a débuté sa carrière dans le diagnostic au Centre National de Transfusion Sanguine de Paris. Après un passage chez Abbott Laboratories au poste de directeur général du département diagnostic, elle se retire du monde de l’entreprise dans les années 1990 pour se consacrer à la recherche. En 1996, elle débute ses travaux sur les technologies et les méthodes de diagnostic pour les régions les plus pauvres à la tête de l’unité de développement des diagnostics (DDU) de l’université de Cambridge.

Alim-Louis Benabid a reçu quant à lui le Prix de l’inventeur européen dans la catégorie Recherche. La stimulation cérébrale profonde mise au point par Alim-Louis Benabid pour le traitement de la maladie de Parkinson et d’autres états neurologiques, a permis à de nombreux patients de reprendre une vie normale épanouissante sans avoir recours à des interventions chirurgicales radicales.
Conseiller scientifique auprès du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) depuis 2007, il associe aujourd’hui ses recherches à celles menées dans le champ des nanotechnologies, dans le cadre du projet CLINATEC. Pendant sa carrière médicale Alim-Louis Benabid a été neurochirurgien à  l’université Joseph Fourier (à partir de 1972), professeur de médecine expérimentale (à partir de 1978), professeur de biophysique de 1983 à 2007 et a dirigé le département de neurochirurgie de l’hôpital universitaire de Grenoble. Il a également été directeur de l’unité INSERM 318 « Neurobiologie préclinique » de 1988 à 2006.