Recherche clinique : moins d’un français sur deux serait prêt à participer à un essai

Une enquête Ifop réalisée pour l’Institut Lilly met en évidence un déficit d’information des Français sur la recherche clinique. Si 94% des interviewés estiment que les essais cliniques sont indispensables pour garantir la fiabilité des médicaments, 61% des interviewés estiment qu’ils comportent trop de risques pour les patients. Et seuls 46 % des sondés se disent prêts à participer à un essai.

Selon les résultats d’un sondage, réalisé par l’Ifop en novembre 2009 et janvier 2010 auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, 90% des sondés pensent que les essais cliniques constituent une chance pour les malades de bénéficier de traitements innovants. Par ailleurs, 77% des interviewés savent qu’un essai clinique fait l’objet de contrôles par les pouvoirs publics avant, pendant et après son déroulement et 74 % estiment qu’ils sont suffisamment encadrés. Paradoxalement, seuls 46 % des personnes interrogées se disent prêtes à participer personnellement à un essai. Ainsi, les Français sont 50 % à estimer que le sujet n°1 à aborder, pour améliorer la connaissance sur les essais cliniques, est celui des risques encourus par les patients.

D’autres résultats montrent la méconnaissance des Français sur le sujet, ainsi à peine un quart d’entre eux sait que les essais cliniques sont pratiqués exclusivement sur des êtres humains. 70% des personnes interrogées déclarent à tort que les essais sur les enfants et adolescents sont interdits.

De même, 22% seulement des interviewés savent que la durée moyenne des essais cliniques d’un nouveau médicament est de dix ans. L’opinion publique sous-estime donc la durée de la recherche clinique puisqu’en fait, il faut compter en moyenne dix ans entre le début des essais sur des volontaires sains et la commercialisation d’un nouveau médicament.

Enfin du côté des attentes, le cancer est considéré comme la pathologie prioritaire pour la recherche clinique (cité par 74 % des interviewés), suivi de la maladie d’Alzheimer (citée par 36 %) et du sida (cité par 34 %). De plus, 72% des interviewés estiment que les essais cliniques devraient faire l’objet de campagnes de sensibilisation auprès du grand public. Un chiffre qui corrobore l’utilité perçue des essais cliniques dans le grand public.

Ainsi afin de faire connaître la recherche clinique, l’Institut Lilly diffusera dans les cabinets médicaux 250.000 brochures à destination du grand public et 50.000 brochures aux médecins.

Source : Institut Lilly /