Résistance aux antibiotiques : Nosopharm reçoit 870 000 euros pour le projet OOPERA

Nosopharm, Jeune Entreprise Innovante de biotechnologie basée à Nîmes et  dédiée à la recherche et au développement de nouveaux médicaments anti-infectieux, a annoncé mardi l’obtention d’un financement de 870 000 euros dans le cadre du projet « Odilorhabdine: Optimisation Préclinique et Etude contre la Résistance aux Antibiotiques » (OOPERA), démarré au premier trimestre 2013 pour une durée de trois ans. Le projet bénéficie d’une enveloppe totale de 1,6 million d’euros.

Ce financement s’inscrit dans la cadre du régime d’aide à l’innovation duale (RAPID), mis en œuvre par la Direction Générale de l’Armement (DGA), rattachée au Ministère de la Défense et la Direction Générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services (DGCIS), rattachée au Ministère du Redressement Productif. Au titre de ce dispositif RAPID la DGA apporte 80% du financement des dépenses soit 870 000 euros à Nosopharm et 500 000 euros à ses partenaires académiques. Nosopharm contribue à hauteur de 230 000 euros. « Ce soutien souligne à la fois l’intérêt pour la santé du militaire et pour la santé publique, dans un contexte d’émergence des infections bactériennes résistantes aux antibiotiques classiques et l’intérêt d’un renforcement de la filière PME française en pharmacologie antibactérienne », souligne la société dans un communiqué.

NOSO-95 est la première représentante de la nouvelle classe antibiotique des Odilorhabdines. La molécule a été découverte par Nosopharm à partir d’une bactérie du genre Xenorhabdus, une bactérie entomopathogène. Elle possède un fort potentiel dans le traitement des infections nosocomiales multirésistantes aux antibiotiques, en particulier dans le cas d’infections provoquées par les pathogènes Gram-négatifs (entérobactéries NDM-1, KPC et BLSE, Pseudomonas aeruginosa, Acinetobacter baumannii). Le financement obtenu va permettre à Nosopharm de poursuivre le développement de NOSO-95 et de la faire progresser vers le préclinique réglementaire, juste avant les essais sur l’homme.

« Ce financement confirme que nous travaillons dans la bonne direction. Il va nous permettre de gagner du temps et d’obtenir rapidement un candidat antibiotique apte à entrer en préclinique réglementaire », indique Philippe Villain-Guillot, le PDG de Nosopharm.

Le financement obtenu par Nosopharm a également permis à la société de recruter trois nouveaux collaborateurs en R&D, portant à sept l’effectif total de l’entreprise. Nosopharm intègre ainsi une nouvelle compétence en chimie médicinale, complète ses compétences en drug discovery et microbiologie et renforce sa plateforme technologique.

Pour mener à bien ce projet, Nosopharm bénéficie de l’appui de ses partenaires, l’Unité de recherche « Transporteurs Membranaires, Chimiorésistance et Drug-Design » (UMR-MD1 Aix-Marseille Université/Institut de Recherche Biomédicale des Armées) et l’équipe Architectures Moléculaires et Matériaux Nanostructurés (AM2N) de l’Institut Charles Gerhardt Montpellier (UMR 5253 CNRS/ENSCM/Université Montpellier 1/Montpellier 2).

Source : Nosopharm