SAB Biotherapeutics : le virus Ebola neutralisé grâce à l’immunothérapie polyclonale de dernière génération

SAB Biotherapeutics SAB Biotherapeutics a annoncé que son immunothérapie anti-Ebola (SAB-139) permettait de bénéficier d’« une protection à 100% contre une dose mortelle du virus Ebola », suite à une étude récente réalisée sur des animaux et dont les résultats ont été publiés dans la revue The Journal of Infectious Diseases.

L’étude a été menée à l’Integrated Research Facility du National Institute of Allergy and Infectious Diseases (National Institutes of Health) et en collaboration avec des chercheurs de la National Interagency Confederation for Biological Research, de l’United States Army Medical Research Institute of Infectious Diseases (USAMRIID) et du Naval Medical Research Center (NMRC), entre autres.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, la maladie à virus Ebola (MVE), autrefois appelée fièvre hémorragique à virus Ebola, est une maladie grave, souvent mortelle chez l’homme, dont le taux de létalité moyen est d’environ 50 %. Au cours des épidémies précédentes, les taux de létalité sont passés de 25 % à 90 %, et aucun traitement homologué n’a pour l’instant démontré sa capacité à neutraliser le virus.

Lors des récentes épidémies de la MVE en Afrique de l’Ouest, l’immunothérapie passive à base de plasma en phase de convalescence contenant des anticorps polyclonaux de patients rétablis a été utilisée et s’est avérée un traitement efficace. Cependant, la quantité et la disponibilité de ces traitements sont limitées du fait du nombre de survivants.

Le SAB-139 a été produit à partir de la plateforme DiversitAb™ exclusive de SAB en utilisant des bovins transgéniques (Tc Bovine™) pour produire de grandes quantités d’anticorps humains (plutôt que bovins) capables de répondre à un antigène, en l’occurrence la MVE.

« Cette étude démontre qu’un produit à base d’anticorps polyclonaux humains peut être utilisé pour prévenir la MVE dans le modèle animal le plus avancé qui soit. Ceci est impressionnant si l’on considère que le SAB-139 n’a pas nécessité l’utilisation de plasma ou de cellules provenant d’humains ayant survécu à la MVD », a déclaré le Dr Jay Hooper, chef de la branche de virologie moléculaire à l’USAMRIID. « La capacité de produire rapidement un produit à base d’anticorps polyclonaux humains sans avoir recours à des matières provenant d’animaux ou d’humains infectés pourrait être particulièrement utile dans la lutte contre les nouvelles maladies infectieuses émergentes. »

Dans l’étude, tous les animaux traités avec le SAB-139 un jour ou trois jours après l’infection ont survécu, tandis qu’aucun des animaux témoins n’a survécu. De plus, les animaux traités avec le SAB-139 n’ont présenté aucun symptôme de la MVE.

« Les anticorps polyclonaux sont un outil puissant contre les maladies infectieuses émergentes », a déclaré Eddie J. Sullivan, PhD, PDG de SAB Biotherapeutics. « Ils constituent la défense naturelle de notre corps pour combattre les agents pathogènes. Grâce à notre plateforme, nous sommes en mesure de produire rapidement de grandes quantités d’anticorps humains ciblés sans avoir recours aux humains, facteur limitatif des traitements actuels faisant appel aux convalescents pour répondre à une épidémie généralisée. »

Pour produire l’immunothérapie, les bovins Tc Bovine ont été vaccinés avec l’antigène de la MVE. Ils ont produit rapidement d’importantes quantités d’anticorps entièrement humanisés pour combattre le virus. Le plasma a ensuite été collecté, de la même manière qu’il est prélevé chez des donneurs humains, puis purifié pour isoler les anticorps qui sont devenus le traitement.

« Notre plateforme DiversitAb continue de démontrer sa capacité à produire rapidement des immunothérapies ciblées contre certaines maladies infectieuses émergentes ayant un potentiel épidémique », a ajouté M. Sullivan. « Nous allons continuer à travailler avec nos collaborateurs pour développer des médicaments capables de sauver des vies, qu’il s’agisse de la vie des patients et ou de la vie de ceux qui les soignent, afin de prévenir ou de stopper une épidémie. »

Source : SAB Biotherapeutics