Servier: un laboratoire en bonne santé financière

Selon les Echos, le deuxième laboratoire français disposerait d’une  trésorerie de 2 milliards d’euros.  « Un montant comparable au cash-flow disponible de Sanofi-aventis, le géant du secteur, qui réalise un chiffre d’affaires huit fois supérieur », souligne le quotidien. 

Selon Les Echos, l’explication serait que la société n’a jamais versé de dividende depuis sa création en 1954. De plus, Servier affiche en 2010 un  résultat net part  à 378 millions d’euros contre 143 millions en 2009. Les ventes progressent de 6 % pour culminer à 3,7 milliards d’euros. Parmi ses meilleures ventes: l’antihypertenseur Coversyl (567 millions d’euros), le veinotonique Daflon (349 millions) et l’antidiabétique Diamicron (345 millions).
La France, premier marché de Servier, a généré 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires, en hausse de 4,6 %. Une croissance « tirée exclusivement » par sa filiale Biogaran et ses génériques (+ 19 %) dont les ventes ont atteint 534 millions d’euros. L’activité des médicaments de marque, elle, recule de 8 % « sous l’effet des copies légales et des baisses de prix successives ».  A l’international, le chiffre d’affaires progresse de 6,4 %, à 2,7 milliards. Le groupe tire son épingle du jeu dans les marchés émergents: la Russie (+10 %) et la Chine (+17,5 %).  
Autre facteur de bonne santé financière :  « l’entreprise n’est pas endettée », souligne le quotidien. «  La crise du Mediator ne devrait donc pas contraindre Servier à céder des actifs », estiment Les Echos qui rappellent  que « Servier est néanmoins en train de constituer des provisions pour faire face aux différentes plaintes liées au Mediator (…) ».
Dernière question soulevée par le quotidien, celle de l’avenir du laboratoire et ses choix stratégiques de R&D. Ayant tardé à entrer sur le marché des biotechnologies, ses produits ne devraient pas arriver  sur le marché « avant sept à huit ans ».

Source : Les Echos