Transgene : 1er patient traité dans son essai de Phase 1/2 avec Pexa-Vec + Opdivo® dans le cancer du foie avancé

Transgene : 1er patient traité dans son essai de Phase 1/2 avec Pexa-Vec + Opdivo® dans le cancer du foie avancéTransgene, la société de biotechnologie qui conçoit et développe des immunothérapies reposant sur des vecteurs viraux, a annoncé avoir traité le premier patient dans son essai clinique de Phase 1/2 évaluant la combinaison de Pexa-Vec avec Opdivo® (nivolumab) en première ligne de traitement du carcinome hépatocellulaire (CHC) au stade avancé, une maladie qui représente 75 % des cancers du foie.

Cet essai ouvert évaluera la sécurité et la tolérabilité de cette association d’immunothérapies, ainsi que son activité antitumorale et son efficacité. Cette étude recrutera jusqu’à 36 patients (NCT03071094). L’investigateur principal de cet essai multicentrique est le Professeur Olivier Rosmorduc, chef du service de gastroentérologie de l’hôpital de La Pitié Salpêtrière à Paris.

Pexa-Vec est une immunothérapie oncolytique reposant sur un virus de la vaccine exprimant GM-CSF. Une augmentation de la survie globale des patients a été observée de façon dose dépendante dans un essai de Phase 2 de Pexa-Vec en première ligne de traitement du CHC. La médiane de survie s’est établie à 14,1 mois pour le groupe ayant reçu la plus forte dose contre 6,7 mois pour le groupe ayant reçu la plus faible dose.

Pexa-Vec a été conçu pour cibler et détruire directement et sélectivement les cellules cancéreuses en suscitant une nécrose (lyse) de la tumeur par la réplication du virus, réduire la vascularisation de la tumeur, et stimuler la réponse immune anti-tumorale.

Pexa-Vec + Opdivo® (nivolumab) : une association d’immunothérapies prometteuse

Le mécanisme d’action et le profil de sécurité de Pexa-Vec en font un candidat de choix pour les combinaisons avec des inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (immune checkpoint inhibitors, ICIs), tels que nivolumab. Nivolumab (Opdivo®, Bristol-Myers Squibb) est un anticorps monoclonal ciblant le récepteur PD-1. Il est enregistré dans plusieurs indications en oncologie et fait actuellement l’objet d’un essai clinique mondial de Phase 3 dans le CHC.

L’association de Pexa-Vec et de nivolumab a pour objectif de viser deux étapes différentes de la réponse immunitaire contre les cellules cancéreuses et pourrait s’avérer significativement plus efficace que chacun des deux traitements administrés seuls. Les experts reconnaissent le bien-fondé scientifique de cette combinaison, qui permet d’augmenter l’activité anti-tumorale de Pexa-Vec en l’associant avec nivolumab qui supprime la capacité des cellules cancéreuses à échapper à la réponse immunitaire.

« L’amélioration du traitement du CHC nécessite une approche thérapeutique capable de stimuler considérablement le système immunitaire. Je suis convaincu que la combinaison d’immunothérapies avec des effets locaux et systémiques tels que l’anti-PD1 nivolumab et le virus oncolytique Pexa-Vec est une stratégie pertinente pour mieux traiter les patients ayant un carcinome hépatocellulaire avancé. », commente le Professeur Olivier Rosmorduc, chef du service de gastroentérologie de l’hôpital de La Pitié Salpêtrière à Paris et investigateur principal de cet essai clinique innovant.

Maud Brandely, Directeur, Développement Clinique, Opérations Cliniques & Affaires Réglementaires, conclut : « Le pronostic du CHC reste mauvais, avec des options thérapeutiques qui n’ont apporté qu’une amélioration marginale. Les données précliniques et cliniques de Pexa-Vec et de nivolumab suggèrent que l’association de ces immunothérapies innovantes et de leurs mécanismes d’action complémentaires, a le potentiel d’être plus active que chacun des traitements en monothérapie. Ceci pourrait résulter en une amélioration du taux de réponse et en une augmentation de la survie globale des patients souffrant de CHC. »

Source : Transgene