Transgene : traitement du 1er patient d’un essai de Phase 1 évaluant la co-administration intratumorale de Pexa-Vec et de l’Ipilimumab

Transgene : traitement du 1er patient d’un essai de Phase 1 évaluant la co-administration intratumorale de Pexa-Vec et de l’IpilimumabTransgene, la société biopharmaceutique de l’Institut Mérieux qui conçoit et développe des produits d’immunothérapie ciblée contre les cancers et les maladies infectieuses reposant sur des vecteurs viraux, a annoncé le traitement du premier patient de l’essai ISI-JX au Centre Léon Bérard de Lyon. Cet essai clinique de Phase 1 évalue la co-administration intratumorale de Pexa-Vec et de l’ipilimumab dans des tumeurs solides.

L’essai clinique, dont le Centre Léon Bérard est le promoteur (essai dit « investigator-initiated »), recrutera des patients avec des tumeurs solides localement avancées et/ou métastatiques. Pexa-Vec est un virus oncolytique issu de la vaccine armé du gène GM-CSF co-développé par Transgene et SillaJen. L’ipilimumab est un anticorps monoclonal autorisé dans le traitement du mélanome (Yervoy®, Bristol-Myers Squibb) qui cible le récepteur CTLA-4, un bloqueur de points de contrôle immunitaire (ICI).

Cet essai ouvert comptera jusqu’à 60 patients dans plusieurs centres cliniques en France. Les premiers résultats pourraient être obtenus vers la fin de 2017. L’essai a pour but d’évaluer la tolérance de l’association de Pexa-Vec et de l’ipilimumab et d’identifier des premiers signaux d’efficacité du traitement.

Cet essai clinique sera coordonné par le docteur Aurélien Marabelle, PhD, de Gustave Roussy, expert renommé en la recherche clinique en immunothérapie. Il commente : « Nous sommes convaincus du potentiel synergique de l’association des virus oncolytiques avec des anticorps ciblant les bloqueurs de point de contrôle immunitaire. Par ailleurs, nous pensons que la co-administration intratumorale de ces immunothérapies déclenchera un meilleur amorçage de la réponse antitumorale tout en évitant la toxicité hors-cible. Nous espérons que cette stratégie innovante d’“immunisation in situ” surmontera la résistance à l’immunothérapie du cancer observée chez de nombreux patients. »

L’association de Pexa-Vec et de l’ipilimumab a pour objectif de viser deux étapes différentes de la réponse immunitaire contre cellules cancéreuses et pourrait s’avérer significativement plus efficace que ces deux traitements administrés seuls. Pexa-Vec est un virus oncolytique conçu pour cibler et détruire directement et sélectivement les cellules cancéreuses en suscitant une nécrose (lyse) de la tumeur par la réplication du virus, la suppression de la vascularisation de la tumeur et la stimulation de la réponse immune anti-tumorale. Son mécanisme d’action et son profil de sécurité en font un candidat de choix pour les combinaisons avec les bloqueurs de points de contrôle immunitaires (ICIs) comme l’ipilimumab qui lève les freins à la réponse immunitaire, améliorant ainsi potentiellement l’action anticancéreuse de Pexa-Vec .

Maud Brandely, Directeur, Développement Clinique, Opérations Cliniques & Affaires Réglementaires, ajoute : « Cette étude a pour but de démontrer le bon profil de tolérance de l’association de notre virus oncolytique Pexa-Vec avec l’ipilimumab. Nous espérons en outre que la toxicité systémique de l’ipilimumab sera moindre grâce à son administration locale. Nous chercherons également à établir l’activité anti-tumorale de cette association chez des patients avec des tumeurs solides ayant échappé aux traitements standards. »

Source : Transgene