VenomeTech valorise la collection historique de venins de l’Institut Pasteur

La startup VenomeTech basée à Sophia Antipolis vient de conclure un accord avec l’Institut Pasteur pour le transfert à la société de la collection historique de venins de l’Institut. Ces venins seront utilisés par la société pour la découverte de molécules thérapeutiques innovantes.

 Ces échantillons uniques portent un potentiel de découverte significatif, et viennent compléter les importantes collections de venins déjà constituées par VenomeTech. Celles-ci représentent une ressource unique au monde pour la découverte de nouveaux médicaments. VenomeTech poursuit ainsi son développement en s’affirmant comme un leader mondial dans le domaine de l’exploration des venins animaux dans un but thérapeutique.

Les venins, des bibliothèques de médicaments en devenir
La société VenomeTech, issue de l’Université de Nice Sophia Antipolis, développe des médicaments innovants dérivés des protéines qui composent les venins des araignées, serpents, scorpions, anémones de mer et autres animaux venimeux. On estime que la totalité de ces venins pourrait contenir quarante million de molécules bioactives dont beaucoup ciblent des récepteurs cellulaires impliqués dans les grandes pathologies comme la douleur, les maladies cardiovasculaires et neurodégénératives ou le cancer. Certaines ont déjà servi de base au développement de médicaments antidouleur, antihypertenseurs, ou antidiabétiques. L’exploration dans cette perspective du potentiel de la collection historique de venins de serpent de l’Institut Pasteur requiert donc un savoir-faire spécifique et des moyens d’investigation qui sont apportés par VenomeTech.  

L’Institut Pasteur : une histoire riche dans l’étude des venins
L’Institut Pasteur est riche d’une longue histoire de recherche sur les venins, leur activité et surtout la lutte contre les envenimations, qui a débuté avec Albert Calmette (à Saïgon, 1891-1894 puis à l’Institut Pasteur, 1894-1895) et les premiers succès de la sérothérapie. Le laboratoire des venins et toxines dirigé par Cassian Bon de 1972 jusqu’à sa fermeture en 2004 a été à l’origine de nombreuses avancées scientifiques importantes dans la compréhension du mode d’action des venins et toxines de serpent. Les études épidémiologiques sur les morsures de vipères en France, sur la pharmaco- et toxicocinétique des venins de vipères ainsi que sur les troubles de la coagulation induits par les venins de Vipéridés font toujours autorité. Les collections de venins de serpents constituées au fil du temps par ce laboratoire possèdent donc une valeur unique, à la fois historique et scientifique.

Souurce : www.venometech.com