Afssaps: les ventes de médicaments aux officines et aux hôpitaux en France en 2009

Selon le dernier rapport de l’Afssaps sur les ventes de médicaments aux officines et aux hôpitaux en France, la croissance du marché pharmaceutique français a été modérée (+ 1,3%). Le marché des spécialités non remboursables, qui avait bénéficié en 2008 de l’apport des veinotoniques, n’a augmenté que de 0,7%. Seul le marché hospitalier s’est a priori caractérisé par une forte progression : + 7,4%.

Concernant le marché hospitalier, plus de la moitié de ce taux de croissance est aux ventes de vaccins de la grippe A(H1N1), classées parmi les ventes aux hôpitaux et diverses collectivités. Si l’on fait abstraction des ventes de ces vaccins, le taux de croissance des ventes n’est plus que de 3,4%.
Quant aux unités vendues, malgré leur progression en 2009 (+2,5%), leur niveau demeure inférieur à celui atteint en 2007. La baisse observée en 2008 résultait de deux facteurs : 1° les déremboursements (qui exercent habituellement un effet modérateur sur les quantités consommées) 2° la montée en charge des grands conditionnements (trois mois).  En 2009, la progression des grands conditionnements s’est poursuivie.

En 2009, près d’un médicament remboursable sur quatre acheté dans une officine était un générique. Selon l’Afssaps, la progression de la part des génériques procède de deux facteurs. Le premier est dû à l’augmentation du taux de pénétration des génériques au sein de chaque groupe générique. Le second résulte d’un « effet de champ » lié à l’élargissement du Répertoire des génériques de l’Afssaps. Plus le marché couvert par le Répertoire s’accroît, plus le potentiel de développement du marché des génériques est important. De plus, l’obtention du tiers-payant est subordonnée dans presque tous les départements à la délivrance de médicaments génériques. Cette disposition incite les patients à accepter la substitution d’une spécialité de référence : elle contribue ainsi à renforcer le taux de pénétration des génériques.

Le marché des médicaments orphelins en France affiche une croissance rapide en 2009 avec par quarante et une spécialités. Il représente environ 2,2% des ventes en valeur de médicaments en France. Les classes les plus représentées parmi ces médicaments orphelins sont les « autres médicaments des voies digestives et du métabolisme », avec onze spécialités indiquées notamment pour les maladies de Gaucher, de Fabry et de Wilson ainsi que les « antinéoplasiques » avec dix spécialités indiquées entre autres pour différents types de leucémies. Les spécialités appartenant à ces deux classes représentaient les deux tiers du montant des ventes en valeur de médicaments orphelins en 2009.

 A l’hôpital, parmi les cinquante produits les plus vendus, on retrouve surtout les médicaments anticancéreux, les médicaments destinés au traitement du VIH (notamment les antirétroviraux) ainsi que quelques spécialités ayant des indications dans des maladies rares. Trois des vaccins destinés à la prévention de la grippe A(H1N1) y figurent également car les statistiques portant sur les ventes destinées aux établissements hospitaliers incluent les ventes à l’ensemble des collectivités et divers services publics. En ville, ce sont les médicaments reliés aux maladies cardio-vasculaires, les anti-ulcéreux, certains médicaments du système nerveux central ainsi que les antiasthmatiques qui réalisent les chiffres d’affaires les plus importants. Le marché officinal en quantités comprend de nombreux antalgiques, mais aussi des médicaments de la sphère ORL et des antitussifs. Seuls onze médicaments sont communs au classement du marché officinal en valeur et au classement du marché officinal en quantités.

 Source : Afssaps