Boehringer Ingelheim va investir 11 milliards d’euros en R&D sur 5 ans

Boehringer Ingelheim va investir 11 milliards d’euros en R&D sur 5 ansBoehringer Ingelheim vient d’annoncer le lancement d’une nouvelle stratégie de recherche et développement (R&D) et un programme d’investissement sur 5 ans. Avec ce nouveau plan annoncé le 11 novembre lors d’une conférence de presse à Berlin, l’entreprise s’engage à investir 11 milliards d’euros au total dans son nouveau programme de R&D au cours des 5 prochaines années.

Boehringer Ingelheim indique que sur cet investissement total, 5 milliards d’euros iront à la R&D préclinique dont 1,5 milliard d’euros pour des collaborations avec des partenaires extérieurs. « L’entreprise cherche à développer la nouvelle génération d’avancées médicales et à maintenir son excellente position concurrentielle. La nouvelle stratégie R&D se base sur l’innovation ouverte sous forme de collaborations extérieures, afin de mieux exploiter les sciences émergentes ainsi que l’expérience et les capacités de Boehringer Ingelheim pour la découverte de nouveaux médicaments. », explique le groupe pharmaceutique.

Une nouvelle stratégie de R&D

Un élément essentiel de la nouvelle stratégie du groupe consiste à renforcer l’accent mis sur les collaborations avec des partenaires extérieurs tout en maintenant des capacités internes de R&D solides. Boehringer Ingelheim a ainsi annoncé de nouvelles collaborations avec 4 partenaires scientifiques majeurs afin d’enrichir sa R&D avec de nouvelles approches thérapeutiques pour les patients souffrant de maladies inflammatoires de l’intestin (MII), à savoir la Faculté de médecine Icahn du Mont Sinaï, l’Hôpital général du Massachusetts, l’Institut de recherche Scripps et le Collège de médecine Weill de l’Université Cornell. Ces 4 collaborations visent à identifier et à valider de nouvelles cibles thérapeutiques potentielles ainsi qu’à identifier des biomarqueurs qui pourraient potentiellement répondre aux besoins médicaux non satisfaits importants des patients souffrant de MII, telles que la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique. Boehringer Ingelheim a aussi récemment signé des accords exclusifs avec Hanmi Pharmaceuticals (en Corée) afin de développer une thérapie ciblée anti-EGFR de troisième génération pour le cancer du poumon et avec Circuit Therapeutics (Californie) afin d’appliquer la technique de l’optogénétique à la recherche de nouveaux traitements pour les troubles psychiatriques et les maladies cardio-métaboliques.

Boehringer Ingelheim rappelle également sa participation active dans des partenariats public-privé, le Structural Genomics Consortium (SGC), l’Innovative Medicines Initiative (IMI) et le Consortium G-protein coupled receptor (GPCR). De même, le groupe mène des initiatives de crowdsourcing avec des organisations telles que l’InnoCentive et le BioMed X Innovation Center qui « peuvent être utilisées pour réunir des scientifiques ayant des idées brillantes pour relever des défis médicaux important »s. Boehringer Ingelheim et le BioMed X Innovation Center ont récemment annoncé la réunion de scientifiques éminents au sein du centre d’excellence universitaire  d’Heidelberg. « Boehringer Ingelheim  apporte à ces scientifiques des  infrastructures appropriées et un mentorat précieux pour travailler sur de nouvelles approches épigénétiques dans le domaine de la bronchopneumopathie chronique obstructive. », explique le groupe

De plus, Boehringer Ingelheim investit dans l’Institute for Molecular Pathology (IMP) de Vienne pour soutenir la recherche fondamentale et le réseau mondial de scientifiques. Et enfin, le fond d’investissement Boehringer Ingelheim, fondé en 2010 avec un engagement financier initial de 100 millions d’euros, investit actuellement dans un portefeuille de 13 start-ups différentes.

“Notre nouvelle stratégie s’appuiera sur un concept d’innovation ouverte plus large entre l’université et l’industrie en matière de recherche biomédicale. Nos partenaires en tireront bénéfice par l’accès à notre vaste expérience et nos solides capacités et par la mise en place d’interactions à long terme avec nos équipes de R&D”, a expliqué le Dr Michel Pairet, vice-président senior de la recherche et développement préclinique chez Boehringer Ingelheim et futur membre  du directoire international à partir de janvier 2016. “La nouvelle stratégie encouragera nos efforts de collaboration externe en nous permettant d’être plus rapide et plus flexible. Cela est essentiel pour la recherche que nous menons au-delà des frontières de nos domaines actuels. Nous allons  explorer les sciences émergentes, de nouvelles indications et de nouvelles technologies pour élargir les opportunités.”

Source : Boehringer Ingelheim