Dépistage du cancer du sein : impact modeste de la controverse sur la mammographie

Le comité scientifique indépendant de l’observatoire EDIFICE-Roche a mené en janvier 2013 une enquête téléphonique auprès de 451 femmes âgées de 40 à 75 ans, afin de mesurer l’impact de la controverse scientifique sur la balance bénéfice/risque du dépistage organisé du cancer du sein sur les intentions de dépistage.

Les résultats de cette enquête spécifique ont été présentés le 28 septembre lors de l’European Cancer Congress 2013 (ECCO-ESMO-ESTRO, du 27 septembre au 1er octobre à Amsterdam).

L’étude observationnelle a été réalisée 3 mois après le début de la controverse scientifique relayée par les médias. Il ressort de cette étude que seulement 17% des femmes interrogées se souvenaient de cette controverse. L’impact de la controverse sur les intentions de dépistage des femmes interrogées est modeste : seules 1% d’entre elles déclaraient avoir l’intention de diminuer la fréquence du dépistage.

« La communauté des oncologues était inquiète, mais il s’avère que la controverse n’a pas entamé la confiance des femmes dans le dépistage et c’est une bonne nouvelle », a déclaré le Pr Xavier Pivot, oncologue au CHU de Besançon et membre du comité scientifique indépendant EDIFICE.

Depuis 2005, l’observatoire EDIFICE-Roche « étude sur le dépistage des cancers et ses facteurs de compliance » a pour objectif de mettre à la disposition des pouvoirs publics et des cliniciens de nouvelles données permettant de mieux comprendre les comportements face au dépistage des cancers.

Réalisé sous l’égide d’un comité scientifique indépendant, l’observatoire collecte tous les trois ans des données sur un échantillon national représentatif d’individus âgés de 40 à 75 ans, permettant d’établir un état des lieux des comportements de la population française face au dépistage du cancer du sein, du cancer colorectal, du cancer de la prostate et depuis 2011, du mélanome.

Source : Roche