Erytech présente de nouveaux résultats précliniques avec erymethionase au congrès de l’AACR 2019

Erytech présente de nouveaux résultats précliniques avec erymethionase au congrès de l'AACR 2019Erytech Pharma, société biopharmaceutique en phase clinique développant des thérapies innovantes par encapsulation de substances médicamenteuses dans les globules rouges, annonce aujourd’hui la présentation de nouveaux résultats précliniques concernant son deuxième produit candidat, erymethionase, lors du Congrès annuel de l’American Association for Cancer Research (AACR), à Atlanta, en Géorgie.

Erymethionase, méthionine-gamma-lyase (MGL) encapsulée dans les globules rouges, est en cours de développement comme nouvelle thérapie anti-tumorale ciblant le métabolisme modifié des acides aminés dans les cellules cancéreuses. La MGL dégrade la L-méthionine, un acide aminé nécessaire à la croissance tumorale et aux métastases. Cette enzyme se caractérise par une demi-vie courte et sa dépendance au phosphate de pyridoxal, la forme biologiquement active de la vitamine B6, comme coenzyme. Lorsqu’elle est associée à l’administration orale de vitamine B6, erymethionase a démontré une augmentation de la demi-vie de la MGL par rapport à la MGL en forme libre, une diminution prolongée de la méthionine plasmatique et une régression significative de la croissance tumorale chez des modèles murins de glioblastome et d’adénocarcinome gastrique.12

Les résultats présentés aujourd’hui à la conférence de l’AACR mettent en évidence le potentiel de l’association d’erymethionase avec l’inhibition des points de contrôle immunitaires. En plus des données in vitro démontrant que la MGL régulait l’expression de PD-L1 dans des cellules de cancer du sein triple-négatif, la combinaison d’erymethionase et d’un anticorps monoclonal anti-PD-1 a démontré un effet synergique dans un modèle syngénique murin EMT6 du cancer du sein triple-négatif. Comparativement au traitement en monothérapie, une inhibition de la croissance tumorale de 57 % et une augmentation de 52 % du taux de survie ont été observées.

L’analyse des tumeurs traitées avec erymethionase a révélé des changements métaboliques significatifs permettant de soulever une première hypothèse mécanique sur la façon dont erymethionase sensibilise la tumeur à l’immunothérapie anti-PD-1. De plus, des expériences in vitro mesurant l’augmentation de la stimulation des cellules immunitaires ont également suggéré que d’autres inhibiteurs de points de contrôle immunitaires comme les anticorps monoclonaux CTLA-4 pourraient être de bons candidats pour d’autres études de combinaison.

« En plus du potentiel d’erymethionase déjà démontré en monothérapie, ces nouvelles découvertes pourraient ouvrir la voie à de nouveaux mécanismes thérapeutiques associant le blocage des points de contrôle immunitaires au métabolisme de la méthionine, » déclare le Dr Alexander Scheer, Directeur Scientifique d’ERYTECH. « Nous avons l’intention de continuer à explorer le potentiel de ces nouvelles combinaisons à mesure que nous progressons vers une étude de phase 1 avec erymethionase. »

Le poster (Abstract 2258) est disponible sur www.erytech.com.

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1 Cancer Medicine 2017; 6(6): 1437-1452
2 Cancer Res 2017;77(13 Suppl): Abstract 2134

Source : Erytech