Genzyme : premiers résultats de l’étude TENERE sur le tériflunomide dans la sclérose en plaques

Le groupe pharmaceutique Sanofi et sa filiale Genzyme ont présenté aujourd’hui les premiers résultats de l’essai clinique de phase III TENERE comparant l’efficacité et la tolérance d’une dose orale quotidienne de tériflunomide à une injection d’interféron bêta-1a (Rebif®), un médicament approuvé dans le traitement de la sclérose en plaques de type récurrente.

L’étude TENERE, qui a inclus 324 patients, est la deuxième étude terminée sur les cinq études cliniques de phase III portant sur tériflunomide. Elle fait partie de l’un des plus vastes programmes de développement clinique en cours dans le traitement de la sclérose en plaques (SEP).

Il n’a pas été mis en évidence de supériorité statistiquement significative entre l’interféron bêta-1a et le tériflunomide (7 mg et 14 mg) sur le critère de jugement composite principal de l’étude, à savoir le risque d’échec thérapeutique. Le risque d’échec thérapeutique était défini par la survenue d’une rechute confirmée ou par l’arrêt permanent du traitement à l’étude, quelle que soit la cause, selon la première de ces éventualités. Dans l’étude, 48,6 % et 37,8 % des patients ayant reçu une dose respectivement de 7 mg et 14 mg (n=109 et n=111) de tériflunomide par voie orale ont atteint le critère d’évaluation principal, contre 42,3 % des patients traités par interféron bêta-1a (n=104).

Le taux estimé de rechutes annuel a été comparable dans le groupe Rebif (0,216) et dans le groupe tériflunomide 14 mg (0,259). Il a par contre été supérieur dans le groupe tériflunomide 7 mg (0,410). Le pourcentage de patients ayant présenté des événements indésirables liés au traitement, quels qu’ils soient, a été comparable dans tous les groupes de l’étude. Le taux d’arrêt permanent du traitement imputable à la survenue d’un événement indésirable lié au traitement a été plus élevé dans le groupe interféron bêta-1a (21,8 % contre 8,2 % dans le groupe tériflunomide 7 mg et 10,9 % dans le groupe tériflunomide 14 mg).

Les deux doses de tériflunomide, 7 mg et 14 mg, ont été généralement bien tolérées. Les effets indésirables les plus fréquemment observés dans les groupes tériflunomide étaient de sévérité modérée et comprenaient rhinopharyngites, diarrhées, une légère chute des cheveux et dorsalgies. Ils sont apparus à une fréquence supérieure à celle observée dans le bras Rebif. Les événements indésirables liés au traitement les plus fréquemment observés dans le groupe Rebif ont été les suivants : élévation des taux d’alanine aminotransférase, céphalées et symptômes pseudogrippaux. Ils sont apparus à une fréquence supérieure à celle observée dans les groupes tériflunomide. Aucun décès n’a été rapporté dans le cadre de l’étude.

Genzyme prévoit de présenter les résultats détaillés de l’étude TENERE dans le cadre d’un prochain congrès scientifique. L’entreprise entend également inclure les résultats de cette étude, au même titre que ceux de l’étude de phase III TEMSO, à la demande d’AMM qu’elle prévoit de présenter à l’Agence européenne des médicaments (EMA) au premier trimestre de 2012. La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a pour sa part accepté d’examiner la demande d’homologation du tériflunomide en octobre 2011. Tériflunomide est un nouveau traitement oral de la SEP en cours de développement. Il s’agit d’un immunomodulateur doté de propriétés anti-inflammatoires qui inhibe de façon sélective et réversible une enzyme mitochondriale importante dans la prolifération et le fonctionnement de lymphocytes B et T activés, particulièrement mis en cause dans les lésions cérébrales observées lors de la SEP. Les lymphocytes à division lente ou au repos ne sont pas affectés par tériflunomide, ce qui ne compromet en rien la réaction du système immunitaire en cas d’infection.

Tériflunomide est étudié dans le cadre d’un important programme clinique qui prévoit d’inclure plus de 4 000 participants dans 36 pays. Cinq essais cliniques de phase III sont soit terminés, soit en cours, faisant du programme clinique de tériflunomide l’un des plus importants et des plus étendus dans le traitement de la SEP. En plus des études TEMSO et TENERE, l’étude de phase III TOWER contre placebo est en cours chez des patients atteints de SEP rémittente. Une autre étude de phase III, TOPIC, est en cours dans le stade précoce de la SEP (appelé également syndrome cliniquement isolé ou SCI). Enfin, tériflunomide est aussi évalué en complément d’un traitement par interféron-1β dans le cadre de l’étude de phase III TERACLES.

Source : Sanofi.