Grippe H1N1 : Roselyne Bachelot s’attend à « une période difficile à la fin de l’année »

Grippe H1N1 : Roselyne Bachelot s'attend à "une période difficile à la fin de l'année" Lors d’un point presse mercredi sur la grippe A (H1N1), la ministre de la santé a annoncé 34 nouveaux décès sur une semaine. Selon Roselyne Bachelot, le pic épidémique pourrait être atteint en France. A l’approche des fêtes de fin d’année, la ministre s’attend néanmoins à « une période difficile »  pour  la permanence des soins.

Selon Roselyne Bachelot, les consultations en ville restent à un niveau très élevé, à peu près équivalent à celui de la semaine précédente. Cette stabilisation est la conséquence d’une baisse de l’activité grippale à certains endroits, en particulier en Ile-de-France, alors qu’elle continue à progresser dans d’autres régions. Le réseau des GROG a estimé à 851 000 (contre 862000 en donnée consolidée pour la semaine passée, pour un chiffre de 994000 annoncé initialement) les consultations supplémentaires pour infections respiratoires aiguës (IRA) liées au virus A(H1N1).

Pour la métropole, on note une augmentation importante du nombre de décès : 34 nouveaux décès ont été signalés sur une semaine, soit un total de 126 décès, depuis le début de l’épidémie, dont 20 chez des personnes sans facteur de risque connu (16%, un pourcentage qui reste stable).

L’augmentation du nombre de cas graves hospitalisés se poursuit aussi avec 62 nouveaux cas graves (56 la semaine dernière) qui ont été hospitalisés pour grippe en semaine 49, soit un total de 630 depuis le début de l’épidémie. Depuis le début du mois d’août, près de 4 millions de personnes ont été infectées par le virus grippal pandémique en France.

« Le pic de la première vague en Europe approche »
« Je dois dire que cette évolution de l’épidémie avec ces variations régionales correspond à ce que nous avaient annoncé les scientifiques il y a plusieurs mois », a expliqué la ministre qui estime «  possible que nous approchions ou soyons au 34 nouveaux décès en Europe, et donc en métropole. »

« Néanmoins, il est très difficile de savoir si une véritable décrue va s’amorcer ou si nous allons rester sur un plateau. Nous ne sommes qu’au début de la saison hivernale habituellement favorable au virus de la grippe. Cette saison est en outre propice à la co-circulation d’autres virus respiratoires qui peuvent multiplier le risque de complications », souligne-t-elle.

Des mesures pour la période des fêtes
La ministre a par ailleurs indiqué que la médecine ambulatoire doit actuellement faire face à plus de 800.000 consultations complémentaires pour grippe par semaine, alors que les autres pathologies respiratoires de type bronchiolite arrivent (cette dernière a fait son apparition en Ile-de-France) et qu’approche la période des fêtes de fin d’année. « Qui est toujours une période de tension pour la permanence des soins », a souligné Roselyne Bachelot.

Du fait que ces « tensions pourraient être exacerbées par la situation de pandémie », la ministre a annoncé plusieurs mesures. Ainsi, les 26 décembre et 2 janvier seront considérés, pour l’organisation de la permanence des soins en ville, comme des jours fériés, en termes de rémunération des gardes. Par ailleurs, les préfets pourront augmenter le nombre de médecins assurant la permanence des soins dans les secteurs qui le nécessitent sur la période des congés de fin d’année. Quant aux centres 15, ils seront renforcés en augmentant le nombre de médecins libéraux qui participent à la régulation médicale.