Herpès : résultats encourageants grâce aux méganucléases de Cellectis

A quelques jours de la journée nationale de mobilisation contre l’herpès, Cellectis présente l’apport de ses technologies pour combattre ce virus. Les méganucléases développées par Cellectis, véritables « ciseaux à ADN », ont en effet montré qu’elles pouvaient jouer un rôle dans la prévention de l’infection par le virus de l’herpès.

Ces résultats très encourageants ont été publiés en début d’année dans Molecular Therapy (Mol. Ther. 2011, Jan 11. Epublication ahead of print). Ils sont le fruit d’une collaboration entre les équipes de recherche de Cellectis, du CNRS et de l’Institut de la Vision (Paris). Ces scientifiques sont parvenus, en utilisant des méganucléases spécifiques ingénierées par Cellectis, à prévenir l’infection par le virus herpétique de cellules humaines en culture. L’analyse des cellules traitées par séquençage a montré que l’inhibition de l’infection par les méganucléases anti-herpès était associée à une coupure de l’ADN viral. Ainsi, lorsque le virus est coupé à un site soigneusement choisi, son activité est impactée et il n’est plus capable de se répliquer ni de se propager. 

« Nous nous félicitons des résultats obtenus et de cette collaboration avec le CNRS et les équipes du Pr. José Alain Sahel, Directeur de l’Institut de la Vision. L’activité antivirale des méganucléases constitue une nouvelle approche thérapeutique aux infections virales persistantes », a déclaré David Sourdive, cofondateur et Vice-Président exécutif de Cellectis.

Après cette première phase de tests in vitro, de nouveaux essais sur des cornées animales ex vivo ont validé l’approche initiale. Les essais in vivo chez l’animal et sur des cornées humaines doivent à présent confirmer ces premiers succès, en vue de débuter la phase de recherche clinique. De nouveaux résultats devraient être communiqués dans les prochains mois.

Une infection très répandue et incurable
L’herpès est une maladie virale chronique qui cause des éruptions cutanées récidivantes. L’infection par ce virus est très répandue dans le monde puisqu’on estime que 70 à 90 % de la population adulte est porteuse de HSV-1, principale souche du virus (et objet des travaux cités).

Le HSV-1 est responsable de 20 à 40 % des herpès génitaux, ainsi que de 95 % des herpès oro-faciaux, neuro-méningés et ophtalmiques. Il représente l’une des principales causes de cécité dans le monde et l’une des causes majeures de l’échec des greffes de cornée. Il n’existe aujourd’hui aucun traitement permettant de guérir de cette infection.

Source : Cellectis