Ipsen présente les résultats de MOVE, le premier essai mondial de Phase III sur la fibrodysplasie ossifiante progressive (FOP)

Ipsen présente les résultats de MOVE, le premier essai mondial de Phase III sur la fibrodysplasie ossifiante progressive (FOP)Ipsen a annoncé aujourd’hui les résultats de l’essai MOVE, la première et la seule étude multicentrique de Phase III sur la fibrodysplasie ossifiante progressive (FOP), qui sera dévoilée dans une présentation orale lors de l’édition 2020 de la réunion annuelle de l’American Society for Bone and Mineral Research (ASBMR), le samedi 12 septembre à de 11h à 12h30 ET.

L’administration du palovarotène dans le cadre de l’essai clinique MOVE a été interrompue lorsque le critère de futilité a été atteint dans le cadre de l’analyse intérimaire prévue au protocole. Cependant, des analyses post-hoc ultérieures ont révélé que le palovarotène, un agoniste du récepteur gamma de l’acide rétinoïque (RARγ) administré par voie orale actuellement en développement clinique, permettait de réduire le volume annuel de nouvelles ossifications hétérotopiques (OH) chez les participants enfants et adultes atteints de FOP. Ces données ont été comparées à celles de patients non traités d’une étude d’histoire naturelle sur 24 mois.1

Les résultats de l’essai MOVE ont démontré une réduction de 62 % du volume annualisé moyen de nouvelles OH chez les participants traités par palovarotène (8 821 mm3) (n = 97) par rapport aux patients non traités (23 318 mm3) (n = 98) (valeur-p est. du modèle linéaire à effets mixtes pondérés par le nominal [wLME] pour -11 611 mm3 = 0,0292). Une fermeture prématurée du cartilage de croissance (n = 18) ou un trouble épiphysaire (n = 1) a été observé chez 27,1% (19/70) des participants qui présentaient un squelette immature à l’inclusion.1 Les données de tolérance du palovarotène étaient par ailleurs généralement cohérentes avec les effets indésirables connus des rétinoïdes.

La FOP est une maladie génétique ultra-rare qui affecte environ 1,36 personne par million de vies dans le monde2,3. Cette pathologie se caractérise par la formation d’os dans les tissus mous et conjonctifs, connue sous le nom d’ossification hétérotopique (OH)4. Des épisodes sporadiques de gonflement douloureux des tissus mous, appelés « poussées », peuvent précéder les OH3. Les OH sont permanentes et entraînent de graves limitations fonctionnelles de l’amplitude articulaire, une invalidité progressive et cumulative et une diminution de l’espérance de vie. Il n’existe à ce jour aucun traitement approuvé pour réduire ou prévenir la formation osseuse hétérotopique dans la FOP4.

« Les poussées cumulatives d’ossification hétérotopique dans tout le corps sont la principale caractéristique de la FOP. Elles limitent gravement les capacités physiques du patient au fil du temps,» a déclaré le Dr Robert Pignolo, M.D., Ph.D., Division de médecine gériatrique et de gérontologie, Département de médecine interne, clinique Mayo. « L’essai MOVE apporte des informations essentielles pour élaborer des stratégies de traitement tant attendues. Il a démontré que le traitement oral par palovarotène peut réduire le volume de nouvelles OH, ce qui représente une option thérapeutique significative dans la FOP, en particulier chez les enfants plus âgés et les adultes. »

« Nous sommes heureux de présenter les résultats de la troisième analyse intermédiaire de l’essai de Phase III MOVE sur la FOP évaluant le palovarotène, médicament expérimental par voie orale d’Ipsen, à la communauté internationale lors de la réunion annuelle de l’ASBMR, » a commenté Jim Roach, MD, Vice-Président Senior, Responsable global de l’Aire thérapeutique dédiée aux maladies rares chez Ipsen. « Compte tenu des premiers échanges avec la FDA, l’intention d’Ipsen est d’avancer pour soumettre une demande d’enregistrement auprès des autorités américaines. Concernant le marché européen, les discussions avec l’EMA sont en cours. Nous poursuivons nos efforts auprès des autorités règlementaires et sommes ravis d’avoir fait un pas de plus vers notre objectif d’apporter aussi tôt que possible cette solution de traitement potentielle aux personnes atteintes de FOP. »

« Les personnes atteintes de FOP voient parfois leur vie menacée et les options de traitement restent aujourd’hui limitées. Nous sommes encouragés par les nouvelles données de l’essai MOVE qui démontrent une réduction du volume d’OH, et espérons que cette étude permettra à terme d’offrir une solution thérapeutique viable à la communauté FOP, » a déclaré Adam Sherman, représentant de l’International Fibrodysplasia Ossificans Progressiva Association (IFOPA).

L’essai MOVE (NCT03312634) est une étude en cours de Phase III, multicentrique et ouverte, menée auprès de 107 patients atteints de FOP qui ont reçu le palovarotène par voie oral comme traitement chronique (5 mg une fois par jour) et épisodique (20 mg une fois par jour pendant 4 semaines, suivi de 10 mg pendant ≥ 8 semaines pour les poussées et les traumatismes). L’essai MOVE a pour principaux objectifs d’évaluer l’efficacité du palovarotène dans la réduction du volume de nouvelles OH chez les patients atteints de FOP diagnostiqués par tomodensitométrie corps entier à faible dose (tête exclue) par rapport aux patients non traités de l’étude mondiale d’histoire naturelle sur la FOP d’Ipsen (NHS; NCT02322255) ; et d’évaluer l’innocuité du palovarotène chez les patients adultes et enfants atteints de FOP.5 L’étude NHS est la première étude du genre évaluant la progression de la FOP. En juin dernier, dans le cadre de son engagement continu envers les maladies rares, Ipsen a présenté 8 abstracts dans le Journal of Endocrine Society. Ipsen a notamment présenté un abstract mettant en évidence des données de 12 mois mesurant la progression naturelle de la FOP et l’impact des OH sur les capacités physiques des patients au fil du temps, provenant de l’étude NHS.6

À la date limite de collecte des données, tous les participants à l’essai avaient signalé ≥ 1 effet indésirable lié au traitement ; 97,0 % ont signalé ≥ 1 effet indésirable lié au traitement associé aux rétinoïdes (par ex. : effets mucocutanés). Le plus haut degré de gravité des effets indésirables était léger chez 32,2 % des participants, modéré chez 45,5 % et sévère chez 22,2 % d’entre eux. Une fermeture prématurée du cartilage de croissance (n = 18) ou un trouble épiphysaire (n = 1) ont été observés chez 27,1 % (19/70) des participants qui présentaient un squelette immature à l’inclusion.1 Les résultats de l’essai ont démontré une réduction de 62 % du volume annualisé moyen de nouvelles OH chez les participants ayant reçu palovarotène (8 821 mm3) par rapport aux patients non traités (23 318 mm3) (valeur p du modèle wLME = 0,0292). Les données présentées le 12 septembre proviennent de la troisième analyse intermédiaire (IA3) de l’essai MOVE.

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Références

1. Pignolo R et al. Palovarotene (PVO) for fibrodysplasia ossificans progressiva (FOP): Data from the phase III MOVE trial. ASBMR September 2020.

2. Lilijesthrom M & Bogard B. The Global Known FOP Population. Presented at the FOP Drug Development Forum. Boston, MA; 2016.

3. Baujat et al. Prevalence of fibrodysplasia ossificans progressiva (FOP) in France: an estimate based on a record linkage of two national databases. Orphanet Journal of Rare Diseases. 2017; 12:123.

4. The Medical Management of Fibrodysplasia Ossificans Progressiva: Current Treatment Considerations, IFOPA. Dernière mise à jour : mai 2020. Disponible à l’adresse : http://fundacionfop.org.ar/wp-content/uploads/2019/05/GUIDELINES-May-2019.pdf

5. ClinicalTrials.gov. Dernière mise à jour : août 2020 Disponible à l’adresse : https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT03312634

6. Al Mukaddam M et al. A Natural History Study of Fibrodysplasia Ossificans Progressiva (FOP): 12-Month Outcomes. J Endocr Soc. 2020;4 (Supplement 1):OR29-05

Source : Ipsen