Les entreprises du médicament face au cancer

A l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, les entreprises du médicament font le point sur les progrès thérapeutiques de ces dernières années. Ces derniers ont permis de transformer le cancer pour faire non plus une maladie toujours et rapidement mortelle, mais une maladie souvent chronique avec des guérisons ou des rémissions de plus en plus fréquentes et des survies de plus en plus prolongées.
Aujourd’hui, près de 900 000 personnes vivent actuellement en France avec un cancer 280 000 nouveaux cas de cancer sont découverts chaque année en France et plus de 12 millions dans le monde (1). Une personne sur 3 croisera le cancer au cours de sa vie (2). On guérit environ 1 cancer sur 2 (3). On pourrait réduire d’environ un tiers la charge du cancer par le dépistage et le traitement précoces des cas. En effet, le traitement est plus efficace lorsque la maladie est décelée tôt. Le but est de repérer le cancer lorsqu’il est encore localisé, avant qu’il n’y ait des métastases. Dans toutes les régions du monde, il y a une plus grande volonté de croire que des facteurs environnementaux, hors du contrôle individuel, sont les principaux dangers face au cancer plutôt que les choix de vie comme l’alimentation ou l’alcool(4).

251 molécules à disposition des patients (5)
750 traitements en développement (6)

Ce que l’on sait : le progrès thérapeutique en oncologie peut se représenter comme une échelle dont chacun des barreaux doit être gravi avant de pouvoir s’attaquer au barreau suivant. Ces étapes ont pour noms “régression partielle du volume tumoral”, “régression complète du volume tumoral”, “prolongation de la durée de vie sans progression de la ‘maladie tumorale’, “prolongation de la survie” et “augmentation du pourcentage de malades guéris”. Toutes les maladies cancéreuses devenues curables ont franchi chacune de ces étapes dans le sens indiqué. Toutes celles qui ne sont pas encore curables sont “quelque part” sur cette échelle, mais elles ont vu leur position sur l’échelle changer au cours des 40 dernières années et pour beaucoup d’entre elles, très récemment.

L’engagement des entreprises du médicament :

– L’acquisition de connaissances fondamentales sur la biologie du cancer a ouvert la voie à des traitements ciblés qui se généralisent à de nombreuses formes de tumeurs.
– Les dernières molécules sont de véritables interrupteurs biologiques qui coupent la cascade de signaux déclenchant le processus de cancérisation de la cellule.
– la recherche est active, multiforme, partenariale: participation au plan cancer, avec 109 partenariats entre recherche publique et recherche industrielle, 73 partenariats avec des sociétés de biotechnologies, 635 études ayant permis de suivre 23898 patients.
– Nous entrons dans l’ère des traitements individualisés. L’enjeu, pour la France, c’est d’être à la pointe de ces recherches (fondamentales et cliniques) et d’en assurer, le moment venu, l’égal accès à tous les malades.

70% des cancers de l’enfant guérissent grâce aux dernières avancées thérapeutiques (7).

(1) Rapport AMERICAN CANCER SOCIETY 2007
(2) Pr David Cameron. Leeds University. ASCO Congress 2007
(3) Rapport INCA 2007
(4) Première enquête mondiale sur le sujet menée auprès de 30 000 personnes dans 29 pays par Roy Morgan Research and Gallup International pour le compte de l’Union Internationale contre le Cancer
(5) Etude Bionest Partners : « Up or out in oncology? Winning pathways for pharma and biotech companies in oncology »
(6) PhARMA « Rapport 2008 : medecines in development for cancer »
(7) Dr Dominique Valteau-Couant : oncologue pédiatre à l’Institut Gustave-Roussy. Intervention au Congrès d’oncologie pédiatrique de Bombay. Novembre 2007

Source : Leem