MATWIN : 150 000 euros pour la maturation de projets en cancérologie

MATWIN : 150 000 euros pour la maturation de projets en cancérologieLe programme MATWIN résulte d’une co-construction entre les cancéropôles français et dix des plus gros laboratoires de l’industrie pharmaceutique engagés en oncologie : Amgen, AstraZeneca, Bristol-Myers Squibb, Celgene, GlaxoSmithKline, Ipsen, Merck-Serono, Novartis, Roche et Sanofi.

Il permet l’identification de projets de recherche académique à haute valeur ajoutée pour favoriser leur maturation jusqu’à la preuve de concept préclinique et accélérer ainsi le transfert des innovations vers l’industrie au bénéfice du malade.

Chaque année, le Board international de MATWIN, composé de personnalités d’exception du monde académique et industriel se réunit pour auditionner les projets les plus prometteurs. En mai dernier, ce sont 8 projets – parmi 14 projets candidats au départ – qui étaient présentés.

Une édition de qualité puisque depuis, quatre de ces projets ont fait l’objet d’une déclaration d’intérêt industriel, de la part de quatre industriels partenaires du programme.

A l’heure actuelle, des discussions sont menées entre les laboratoires et les porteurs de projets, sous la coordination de MATWIN, en étroite collaboration avec les structures de valorisation mandatées (SATT1 , Inserm Transfert, FIST) avec l’espoir d’aboutir pour certains d’entre eux à un partenariat industriel.

Parallèlement, les membres du Board international, disposant à titre exceptionnel cette année d’une enveloppe totale de 150 000 euros ont proposé d’encourager la maturation préclinique de deux projets particulièrement prometteurs :

Le premier, porté par le Dr Carmen Garrido de l’Université de Bourgogne rattachée à l’unité Inserm U866 « Lipides, nutrition et cancer » (accompagné par le Cancéropôle Grand-Est), vise à cibler les « Heat Shock Proteins (protéines de choc thermique) chez les patients atteints d’un cancer colorectal, actuellement deuxième cause de mortalité par cancer en France. Ces protéines démontreraient une action anti-oncogène particulièrement prometteuse.

Le second, porté par le Dr Joël Eyer de l’Université d’Angers, rattaché à l’UPRES-EA3143 « Laboratoire de neurobiologie et transgénèse » (accompagné par le Cancéropôle Grand-Ouest), vise l’étude en phase préclinique des caractéristiques d’un peptide qui permettrait de lutter contre le glioblastome, cancer du cerveau le plus fréquent chez l’adulte mais aussi le plus agressif (survie médiane à 17 mois).