Premières naissances en France après vitrification embryonnaire

Deux nouveau-nés, en bonne santé, ont vu le jour le 8 août dernier après procédé de vitrification embryonnaire, une technique de congélation ultra-rapide des embryons obtenus après fécondation in vitro (FIV). Il s’agit de la première naissance permise par cette technique en France.
La vitrification des embryons a été réalisée dans le centre d’assistance médicale à la procréation (AMP) de l’hôpital Jean Verdier (AP-HP), seul centre public autorisé dans le département de Seine-Saint-Denis pour la prise en charge en AMP de l’infertilité des couples. Elle a impliqué les équipes des services de médecine de la reproduction, d’histologie – embryologie – cytogénétique – biologie de la reproduction – CECOS et de gynécologie-obstétrique. Cette naissance gémellaire est intervenue à la maternité du GHI Le Raincy-Montfermeil.

Possible en France depuis la fin de l’année 2010, la vitrification embryonnaire est une technique de congélation ultra-rapide des embryons obtenus après fécondation in vitro (FIV). Elle permet une amélioration des résultats par rapport à la congélation lente, seule disponible en France jusqu’alors. « Cette amélioration technique est notamment associée, dans le centre d’AMP de Jean Verdier, à une augmentation considérable des taux de survie des embryons après processus de congélation-décongélation » précise le Docteur SIFER, responsable de l’Unité de biologie de la reproduction de l’hôpital Jean Verdier (AP-HP), qui fait état de 28 grossesses en cours grâce à cette méthode. Compte-tenu d’une survie embryonnaire proche de 100%, les couples du centre d’AMP de Jean Verdier bénéficient ainsi d’une augmentation de chance de transfert intra utérin après décongélation. A titre de comparaison, en congélation lente, un embryon n’a qu’un peu plus de 50% de chances de rester intact après décongélation.

Ce processus de vitrification embryonnaire optimise ainsi l’ensemble de la prise en charge des patients en AMP. D’une part, il augmente les chances de grossesses cumulées, sans recours à une nouvelle ponction ovocytaire, puisque tous les embryons obtenus deviennent disponibles pour être transférés. Il permet également de réduire considérablement le risque de grossesses multiples, majeur en AMP, en diminuant le nombre d’embryons transférés d’emblée suite à la ponction ovarienne, sans craindre la lyse des embryons surnuméraires lors de la décongélation.

La vitrification embryonnaire, gérée conjointement par l’unité de biologie de la reproduction et par le Centre d’Etude et de Conservation des œufs et du Sperme humains (CECOS), vient élargir l’offre de soins de l’hôpital Jean-Verdier (AP-HP) dans le domaine de l’AMP. Cette technique représente une vraie révolution dans le cadre de la prise en charge en AMP des couples infertiles.

Source : AP-HP