Roche : Avastin réduit de moitié le risque de progression du cancer de l’ovaire récurrent

Roche a annoncé samedi au congrès de l’ASCO les résultats de l’étude de phase III OCEANS évaluant Avastin (bévacizumab) d’abord associé à une chimiothérapie (gemcitabine et carboplatine), puis administré sans transition en monothérapie à des femmes souffrant de cancer de l’ovaire sensible au platine ayant déjà été traité (récurrent).

Par rapport aux femmes ayant uniquement été traitées par chimiothérapie, celles ayant reçu Avastin ont présenté une réduction de 52 pour cent du risque de progression de la maladie (HR = 0,48; p<0,0001). Les événements indésirables dans l’étude OCEANS ont été similaires à ceux constatés dans de précédentes études pivots sur Avastin utilisé contre différents types de tumeurs.

Ces données ont été communiquées samedi 4 juin lors d’un point de presse organisé dans le cadre du 47e congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology. Les résultats complets seront présentés lors de la session du congrès ASCO consacrée aux cancers gynécologiques par le Dr Carol Aghajanian, principal investigateur de l’étude OCEANS, M.D., Chief, Gynecologic Medical Oncology Service, [Memorial Sloan Kettering Cancer Center, New York] (abstract LBA5007, 4 juin, 16h15 CDT).

Hal Barron, M.D., Chief Medical Officer et responsable de Global Product Development: “Les femmes souffrant de cancer de l’ovaire récurrent ont besoin de nouvelles options thérapeutiques; aussi une réduction de moitié du risque de progression de ce cancer incurable doit-elle être considérée comme une avancée importante. Ces données viennent s’ajouter au faisceau grandissant d’éléments étayant le rôle potentiel d’Avastin lors de cancer de l’ovaire, qui comprend deux études cliniques de phase III menées chez des femmes avec cancer de l’ovaire de novo, présentées antérieurement.”

Chez les femmes souffrant de cancer de l’ovaire récurrent sensible au platine qui, dans l’étude OCEANS, ont reçu Avastin en association à une chimiothérapie, puis sans transition en monothérapie jusqu’à la progression de la maladie, on a enregistré les résultats suivants:
• une survie sans progression médiane (PFS, période pendant laquelle la maladie n’évolue pas) de 12,4 mois, contre 8,4 mois chez les femmes sous chimiothérapie seuleun rétrécissement de la tumeur (taux de réponse globale) chez 79 pour cent des femmes sous traitement à base d’Avastin, contre 57% des femmes sous chimiothérapie seule.

Des événements indésirables sélectionnés (grades 3-5) s’étant produits plus souvent dans le groupe Avastin que dans le groupe sous chimiothérapie seule ont consisté en hypertension (17 pour cent vs <1 pour cent), protéinurie (excès de protéine dans l’urine; 9 pour cent vs 1 pour cent) et hémorragie non localisée dans le système nerveux central (6 pour cent vs 1 pour cent). A noter que l’on n’a pas enregistré de perforations gastro-intestinales au cours de la période de recensement des événements indésirables de cette étude.

L’étude OCEANS
OCEANS est une étude de phase III multicentrique en double insu, randomisée et contrôlée contre placebo, menée chez 484 femmes souffrant de cancer de l’ovaire, cancer primitif du péritoine ou cancer primitif des trompes de Fallope sensibles au platine et récurrents. Les femmes de l’étude OCEANS avaient reçu tout au plus un traitement avant leur inclusion dans l’étude. L’étude était conçue pour évaluer Avastin (15 mg/kg toutes les trois semaines) associé à une chimiothérapie par le carboplatine et la gemcitabine, puis administré en monothérapie jusqu’à la progression de la maladie ou l’apparition d’une toxicité inacceptable, par rapport à un placebo associé à la chimiothérapie par le carboplatine et la gemcitabine, puis administré seul. Le critère d’évaluation primaire de l’étude était la survie sans progression. Les critères d’évaluation secondaires comprenaient la survie globale, le taux de réponse objective, la durée de la réponse et le profil d’innocuité.

Source : Roche